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La CLCV dresse un portrait mitigé du nouveau PEL

Nouveau PEL, nouvelles contraintes...

Nouveau PEL, nouvelles contraintes... - dr

L’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) s’inquiète des conséquences de la réforme du plan d’épargne logement (PEL).

Présenté comme plus attractif que l’ancien, le nouveau PEL, en vigueur depuis ce mardi, se distingue surtout par un nouveau mode de calcul de son taux d’intérêt, qui ne sera plus fixe, mais indexé sur les taux sans risque du marché financier, et ne pourra pas descendre en deçà de 2,5 %. Ce point est bien accueilli par la CLCV, qui salue « une mesure qui favorise la rémunération d’un produit d’épargne populaire ».

Mais l’association dénonce dans le même temps d’un autre aspect de la réforme. Ou plutôt de la non-réforme puisque l’inquiétude porte sur le niveau de taux d’intérêt du prêt immobilier consenti au détenteur d’un PEL. Celui-ci reste maintenu à 4,2 %, niveau supérieur à celui que « les banques proposent depuis plus de 5 ans », note la CLCV. A moins d’une accélération très nette de la remontée des taux d’emprunt, « le PEL n’a que peu d’intérêt », poursuit-elle.

Nouvelles contraintes

Autre point soulevé, la réforme introduit une série de nouvelles contraintes. Contrainte d’ordre fiscal tout d’abord : « le prélèvement des contributions sociales se fera tous les ans et non plus en fin de plan, poursuit la CLCV. Les intérêts annuels seront donc diminués et donneront des intérêts composés moins importants ». Contrainte de durée ensuite, puisque le nouveau PEL est limité à 15 ans. « Il ne sera plus possible (aux détenteurs d’un plan d’en céder le capital et les intérêts […] à leur descendant pour une opération immobilière ». La dernière déception concerne la prime d’Etat, dont le montant est maintenu à 1 525 euros pour les épargnants qui font construire ou achètent un logement écologiquement performant, à la condition qu’ils effectuent un emprunt d’au moins 5 000 euros.

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Autant de déceptions qui laissent penser que le gouvernement pourrait ne pas atteindre le but que Christine Lagarde s’est fixé en lançant la réforme du PEL, à la fois « renforcer l’attractivité » d’un produit en perte de vitesse, mais également « accompagner les consommateurs dans la préparation d’un achat immobilier ».

François Alexandre