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La collecte de l'assurance-vie en chute libre

L'assurance-vie en crise

L'assurance-vie en crise - dr

Le placement préféré des français affiche en septembre une collecte négative, de -1,8 milliard d’euros. « C’est la première fois depuis 2008 que l’assurance vie connaît un mois de décollecte (c’est-à-dire de collecte nette négative) », expliquent la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) et le Gema.

L'assurance-vie est en berne. Le montant collecté, net prestations, est passé dans le rouge en septembre - en baisse de 1,8 milliard d’euros par rapport à août. Et ce, même si « sur les 9 premiers mois de l’année, la collecte nette reste positive (19,2 milliards d’euros) », ponctue la FFSA. C'est le premier mois de décollecte depuis trois ans, en octobre 2008, date à laquelle la décollecte avait atteint 3 milliards d’euros. L’une des raisons pour expliquer le phénomène : un trop plein de prestations versées : « Dans un contexte de vieillissement de la population, les assurés retraités, de plus en plus nombreux, puisent dans leurs contrats d’assurance vie pour compléter leurs revenus. Et de façon conjoncturelle, la crise économique que nous traversons amène les assurés qui ont besoin d’argent à retirer une partie de leur épargne sur leurs contrats d’assurance vie », explique la fédération.

Un cadre fiscal incertain

En outre, la concurrence avec d’autres placements, comme l’immobilier ou l’épargne liquide (livret A), a également mis à mal ce placement en ces temps où les épargnants plébiscitent la plus grande sécurité. Enfin, « le débat sur la fiscalité du patrimoine a fait peser une incertitude sur le cadre fiscal de l’assurance vie », soulignent les assureurs.

Depuis le début de l’année, les versements en euros continuent à montrer la plus forte chute, représentant 83,4 milliards d’euros (soit -13 % depuis la même période en 2010). Les supports en unités de compte (UC) baissent de 4 %, pour 14, 6 milliards d’euros. L’encours des contrats d’assurance vie (provisions mathématiques et provisions pour participation aux bénéfices) progresse quant à lui de 4 % sur un an, à 1 367,7 milliards d’euros, conclut la FFSA.

Léo Monégier