BFM Immo
Investissement

La forêt, un investissement sans retour de bâton

Les forêts, un investissement de longue haleine...

Les forêts, un investissement de longue haleine... - Ministère de l'Ecologie

Placements bancaires, en bourse, dans l’immobilier… Pensez plutôt forêt ! Selon une enquête du Parisien, posséder une forêt française est un placement sûr. Et qui bénéficie d’une fiscalité avantageuse.

Quand les bourses sont instables, les valeurs refuges reprennent du poil de la bête : assurance-vie, livret a, et a fortiori l’or, qui rassure. Mais acheter une forêt peut s’avérer un placement tout aussi pérenne. Cependant, la rentabilité est faible, de l’ordre de 1 à 3 %. Le prix de l’hectare, lui, se chiffre autour 5 050 euros pour une forêt non bâtie. « L’évolution du prix de l’hectare de forêt est réelle, même si elle est plus faible que l’immobilier, concède au quotidien Fabien Lorne, expert forestier de la Sarthe. La tendance est à la hausse ces dernières années, entre autres parce que le marché de l’offre et de la demande est déséquilibré en faveur des vendeurs ».

Les prix varient de « 1 à 5 fois » selon les régions

Chaque année, près de 100 000 hectares de forêt s’échangent. Mais attention. « Les écarts de prix peuvent facilement varier de 1 à 5 d’une région à l’autre, poursuit l’expert des forêts. [Celles] d’Ile-de-France, et dans une moindre mesure de Sologne, territoire très prisé pour la chasse, sont nettement plus chères que partout ailleurs ». Et plus les superficies sont de taille réduite, plus les prix à l’hectare sont élevés. Comme dans l’immobilier ! Mais les forêts françaises, à l’inverse de ce que tout le monde pense, grandissent de 10 000 hectares, en moyenne, par an. Une terre fertile et en expansion pour les investisseurs, qui sont aussi attirés par d’autres facteurs.

Un attrait des investisseurs pour la fiscalité

Pour la majorité d’entre eux, c’est la fiscalité avantageuse, inhérente à ce type de propriété, qui les motive. « Investir dans un massif forestier permet de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu. Elle est équivalente à 25 % du prix de son acquisition », explique au Parisien Benoît Léchenault responsable d’Agifrance (filiale de BNP Paribas, spécialisée dans l’immobilier rural, NDLR).

Un minimum de cinq hectares pour un seul propriétaire est requis par terrain, et il ne faut pas dépasser le plafond des 25 ha. « Le propriétaire doit également s’engager à le garder quinze ans au minimum. Cette réduction [d’impôt] est plafonnée à 1 425 euros pour une personne seule et à 2 850 pour un couple », poursuit le responsable. En France, on dénombre tout de même 3,5 millions de passionnés et investisseurs pour ces terres vierges.

Carte de toutes les forêts de France, cliquez ici

Maxime Laurent