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Investissement

La piste du "gage sur patrimoine" pour financer la dépendance

Une maison de retraite, dans le Nord

Une maison de retraite, dans le Nord - dr

La mission sénatoriale d’information sur la dépendance planche actuellement sur la problématique du financement de l'aide personnalisée, et évoque dans une proposition l’instauration d’ « un gage sur patrimoine », qui affecterait les bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Une idée controversée…

Les maisons de retraite coûtent cher. Selon Le Figaro, la facture « s’élève en moyenne à 2 000 euros par mois mais peut atteindre 5 000 euros ». Dans le but de réduire ces sommes sans pour autant creuser davantage le déficit, le Sénat étudie plusieurs pistes. La plus importante est une mesure qui obligerait les bénéficiaires des APA à « choisir entre toucher une « demi-APA » ou toucher pleinement l’allocation, mais accepter, en échange, que la collectivité récupère les sommes versées au moment de la succession, dans la limite de 20 000 euros et sur la seule fraction de patrimoine dépassant 150 000 ou 200 000 euros », explique le quotidien. Ce qui pourrait débloquer 1,1 milliard par an dès 2014. Mais ce choix pourrait se révéler ne pas en être un, les bénéficiaires risquant d’être plus enclins à toucher la demi-part que d’amputer le patrimoine de leur succession.

« Une question de société »

Pour le sénateur UMP Philippe Marini, président de la mission, « c’est une question de société, pas seulement d’argent. Il est important que la solidarité entre générations soit mise en œuvre. On ne stocke pas ses vieux parents, il n’est pas anormal de contribuer à améliorer un peu leur sort en fin de vie », a-t-il fait part au quotidien. L’opposition y voit, elle, un « recours sur succession », et une mesure qui pénalisera les « petites gens », a souligné Bernard Cazeau (PS).

Léo Monégier