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Le livret A séduit toujours

Le livret A reste le placement préféré des Français

Le livret A reste le placement préféré des Français - prdirect

Malgré une rémunération au plus bas, le livret A et le livret de développement durable (LDD) ne semblent pas lasser les épargnants. Au premier trimestre, la collecte sur les deux produits a progressé de 1,6 million d'euros.

Selon les chiffres dévoilés mercredi par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), la collecte du livret A et du LDD a progressé de 0,03 milliard d’euros le mois dernier. Au 31 mars, l’encours des deux produits d’épargne était de 256,2 milliards d’euros, contre 254,6 milliards trois mois plus tôt. Par types de produits, la collecte nette du seul livret A s’est apprécié de 0,34 milliard d’euros au seul mois de mars, à 187 milliards d’euros, tandis que celle du LDD a reculé de 0,31 milliard d’euros (69,2 milliards). Variations comparables sur le trimestre, avec une hausse de 2,1 milliards pour le livret A et une décollecte de 0,5 milliard pour le LDD.

Le produit sécurisant par excellence

La fidélité des épargnants peut surprendre, dans la mesure où la rémunération des deux livrets, qui n’a plus bougé depuis le mois d’août de l’année dernière, est au plus bas depuis la création du livret A, en 1860. « Avec la forte baisse du taux, ramené de 4 à 1,25 % en l’espace de quelques mois l’année dernière, on pouvait s’attendre à une sortie massive des épargnants, commente Cyril Blesson, directeur de la recherche économique de Seeds Finance. Les chiffres publiés aujourd’hui confirment que cette sortie n’a pas eu lieu. Cela signifie que l’aversion des Français au risque reste forte. Le livret A est le produit sécurisant par excellence », ajoute l’économiste. « Cela montre aussi que, malgré la remontée récente de l’inflation, le livret A et le LDD restent mieux rémunérés que les autres placements liquides ».

La rémunération du livret A devrait restée inchangée jusqu’au 1er août prochain. La Banque de France, qui vient de passer son tour, devrait alors conseiller au ministère de l’Economie de suivre la hausse de l’inflation.

Emmanuel Salbayre