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Prix immobilier

A Paris, les prix des petites surfaces baissent le plus

Début de décrochage des prix dans les petites surfaces à Paris ?

Début de décrochage des prix dans les petites surfaces à Paris ? - dr

La contraction atteint 1,1% sur un an dans la capitale, pour les biens de une et deux pièces. En cause : la mise en place de l'encadrement des loyers, selon Meilleursagents.

Le marché de l'immobilier ancien à Paris, tous biens confondus, reste orienté à la baisse. En novembre, les prix se sont repliés de 0,5% en moyenne, comparé au mois précédent. Sur un an, le recul est plus marqué, à -1,2%.

Mais tous les types d'appartements n'ont pas été touchés de la même manière. Ce sont les studios et deux pièces qui accusent le plus fort déclin: -1,1% sur un an, tandis que les trois pièces et plus ont vu leurs prix augmenter de 0,3%.

Un repli qui pourrait ressembler à une amorce de décrochage, et dont la principale cause ne serait autre que l'encadrement des loyers entré en vigueur en août dernier à Paris, selon le site d'informations immobilières Meilleursagents.com. En effet, certains propriétaires de petites surfaces mises en location, voyant diminuer la rentabilité de leur investissement, chercheraient de plus en plus à vendre leurs biens.

Et le refroidissement pourrait bien encore durer quelque temps: "Les investisseurs échaudés s’éloignent de ces types d’actifs dont la rentabilité est remise en cause par des loyers contraints et dont la fiscalité va encore s’alourdir avec l’augmentation des droits de mutation à Paris dès janvier 2016", affirme Sébastien de Lafond, président et co-fondateur de Meilleursagents.com.

Stabilité en Île-de-France

La région parisienne montre quant à elle plus de stabilité en cette fin d'année. La petite couronne affiche ainsi en novembre une très légère baisse (-0,1%), avec un niveau de prix inchangé dans les Hauts-de-Seine et en Seine-Saint-Denis.

En grande couronne, les prix ont légèrement augmenté (+0,1%), et désormais seules les Yvelines voient leurs prix moyens baisser plus fortement (-0,2% en un mois). Ce département, le plus cher de la grande couronne, subit la plus forte correction d’Île-de-France depuis le début 2015, soit -3,4%.

Quelle tendance pour les prochains mois? La donne ne devrait pas changer radicalement à court et moyen termes, "sauf modification brutale des conditions macroéconomiques et réglementaires", indique Meilleursagents.

Autrement dit, "la mécanique de reprise tourne à faible régime et ne laisse pas augurer de changement majeur", malgré la faiblesse des taux d'intérêt et les récentes annonces du gouvernement autour du prêt à taux zéro.

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Léo Monégier