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Prix immobilier

Annecy, un marché immobilier très disparate

Annecy, vue de la vieille ville

Annecy, vue de la vieille ville - Flickr

Zoom sur l’immobilier d’Annecy, touché par la crise en 2009 mais à nouveau actif, à la faveur, notamment, d’une baisse assez nette des prix.

L’immobilier annecien se remet doucement à flot. Après une année 2009 « relativement difficile », marquée par une baisse de 20 à 30 % du nombre de ventes selon les zones et les types de biens, le marché renoue depuis quelques mois avec « des rythmes de transactions à nouveau étoffés », constate François Vallat, fondateur du groupe Vallat Immobilier et expert pour la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). « On manque encore de visibilité, on peut faire un très bon score un mois et ne signer que quelques ventes le suivant, mais le sentiment général est que le plus dur est derrière nous, indique-t-il. Cette crise aura été à la fois brutale et très courte, certainement la plus courte de ces trente dernières années ».

De 2 000…

La rapidité de la reprise a certainement été facilitée par la contraction très nette des valeurs, ramenées en moyenne à leurs niveaux de l’année 2007. Soit, selon les quartiers et les prestations, des baisses de 15 à 20 % par rapport aux plus hauts de 2008. « Un ajustement bienvenu, estime François Vallat, selon qui le marché était monté beaucoup trop haut ». Qu’on ne s’y trompe pas, Annecy reste une ville chère. Le mètre carré s’y négocie rarement en deçà des 2 000 euros - même dans les secteurs populaires de Novel ou des Teppes, au nord de la ville, ou les communes limitrophes de Cran-Gevrier et Seynod, à l’ouest. Dans ces quartiers, les appartements trouvent généralement preneur entre 2 500 et 2 700 euros / m² s’ils ont plus de 20 ans, et autour de 3 000 euros dans des immeubles plus récents.

… à 8 000 euros / m²

La facture monte à mesure qu’on se rapproche du centre, et peut même s’avérer très salée à proximité du lac. Pour un appartement situé dans les quartiers prisés de Parmalan, à Annecy même, ou d’Albigny, à Annecy-le-Vieux, comptez 4 000 à 5 000 euros du m². Près du double pour les logements en étage élevé, avec terrasse et vue imprenable sur le lac – très prisés, mais bien évidemment très rares.

La maison individuelle garde elle aussi la cote, avec un prix d’entrée à plus de 300 000 euros. Pour une vue sur le lac, « rien à moins de 500 000 euros sur la rive ouest, et 800 000 euros à l’est », prévient Pierre Majoulet, gérant de l’agence Orpi MC Immo. Au bas mot, car certains biens partent pour plus d’un, voire deux millions d’euros. « Mais ce type de transactions reste très rare, poursuit Pierre Majoulet. Il s’en signe tout au plus un par mois dans l’ensemble de l’agglomération ».

Neuf

Malgré une fourchette de prix très large, le marché annecien reste difficilement accessible aux primo-accédants. Beaucoup choisissent de s’éloigner de l’agglomération, notamment vers Rumilly, où les prix sont en moyenne 30 à 50 % inférieurs à ceux qui se pratiquent à Annecy. Le développement de programmes neufs, notamment sur le site des Trésums, où quelque 500 logements devraient voir le jour l’année prochaine en accession à la propriété, pourrait jouer en leur faveur.

Emmanuel Salbayre