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Prix immobilier

Arbitrer un marché immobilier ancré dans une phase de recul (FNAIM)

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Dans le cadre de sa dernière publication trimestrielle des prix de l’immobilier ancien (3ème trimestre 2008), la Fnaim organise aujourd’hui, mardi une conférence de presse sur ce thème « Qui sont les arbitres du marché immobilier aujourd’hui ? ».

Au menu, un retour sur les chiffres annonciateurs de la « rupture », sur les conditions du marché, et le rôles des différents acteurs impliqués.

Coup de frein brutal sur les marchés

« La brutalité des chiffres a de quoi surprendre… », annonce la Fnaim en introduction : recul de la construction, chute de la commercialisation des programmes neufs, baisse des prix, …En effet, les chiffres publiés par la l’association indiquent clairement, et « brutalement » la confirmation en août, puis septembre, des premiers signes de recul de prix perceptibles dès juillet, après une stabilisation observée au premier semestre.

« Le marché de l’ancien semble bel et bien s’être ancré dans une phase de recul de plusieurs mois, d’autant que la dégradation de l’environnement macroéconomique ne laisse apparaître aucune perspective rapide de retournement », conclut la Fnaim. Une conclusion que semble confirmer le tout dernier indice mensuel des prix de l’ancien de la Fédération, puisque les chiffres de septembre sont sans appel : un recul de 3.2% par rapport au mois précédent, auquel contribue tout particulièrement la baisse du prix des appartement (-5.1%), tandis que les maisons affichent un repli « plus modéré » (-1.2%).

Quels arbitres pour rééquilibrer les marchés ?

La Fédération met en avant en tant que « freins à l’accès au marché ancien » le resserrement du crédit (apport supérieur exigé, durées raccourcies, taux plus élevés), et le moral des ménages, mais également les prétentions trop hautes des vendeurs, en cette fin de cycle haussier. Un attentisme lattent creuse ce déséquilibre qui aurait aussi pour effets une pression à la hausse sur le prix des loyers…

Trois types d’ « arbitres » sont ainsi identifiés : les banques, la clientèle (acheteur / vendeurs) aux côtés des professionnels eux-mêmes, et les pouvoirs publics. La Fnaim propose des « remèdes » aux déséquilibres : Il faut « inverser d’urgence l’attitude restrictive de la plupart des prêteurs ». La Fnaim soutient à cet égard l’ouverture du PAS à 60% des ménages. « Il est également important que le manque de liquidités des banques françaises soit compensé par un drainage venant de l’épargne populaire ». Le doublement du prêt à taux zéro, décidé par plusieurs collectivités locales, recueille aussi les faveurs du groupe, qui encourage enfin les professionnels de la transaction à faire obtenir aux emprunteurs de bonnes conditions de crédit, et à inviter les vendeurs, qui « oublient parfois que le mécanisme de plus-value leur a été profitable depuis 10 ans » à « plus de réalisme », en contribuant à leur faire baisser leurs prix.

A.R.

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