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Prix immobilier

Au premier trimestre, les ventes de logements anciens ont chuté de 20% en Ile-de-France

Les transactions ont chuté

Les transactions ont chuté - AFP

La crise sanitaire a pesé sur l’activité immobilière au 1 trimestre 2020, quasiment à l’arrêt pendant 2 semaines en mars à cause du confinement. Mais un premier ralentissement était déjà perceptible en février.

Les transactions immobilières ont chuté au premier trimestre 2020 en Ile-de-France. Les notaires constatent une baisse de 20% par rapport au 1er trimestre 2019. Certes, une partie de l’explication tient évidemment du confinement. Commencé le 17 mars, deux semaines sur les treize que compte le premier trimestre étaient donc quasiment à l’arrêt. Les notaires affirment, en effet, qu’ils ont observé une baisse de 80 à 90% des signatures de ventes et d’avant-contrats selon les semaines.

Une pause qui s’explique aisément. “D’une part, l’achat d’un logement se positionne dans la sphère réelle : en amont de la vente il faut mesurer le bien, puis le visiter, et en aval il faut déménager. Le confinement a créé des points d’arrêt dans les flux qui ont empêché le démarrage, la concrétisation et la finalisation des projets. D’autre part, la chaîne immobilière fait intervenir de nombreux acteurs (agents immobiliers, diagnostiqueurs, notaires, banquiers, collectivités locales) eux-mêmes souvent empêchés, malgré de nombreux efforts (assouplissements réglementaires, dématérialisation)”, expliquent les notaires.

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Baisse déjà amorcée

Mais le confinement, qui a commencé le 17 mars, n’est pas la seule explication à cette baisse des transactions sur l’ensemble du premier trimestre. En effet, les notaires du Grand Paris constataient déjà en février une première baisse des ventes par rapport à la même période il y a un an, après la stabilité du mois de janvier. “Il est donc également possible que les mouvements sociaux de novembre et décembre 2019 aient limité les visites et les signatures d‘avant-contrats qui auraient été transformés en ventes en début d’année 2020. Cela a creusé la baisse dans le contexte actuellement 10% en dessous de la moyenne de ces dix dernières années”, analysent-ils.

La baisse annuelle d’activité est généralisée dans toute l’Ile-de-France. Les appartements en grande couronne ont mieux résisté (-13%) qu’à Paris (-23%). “En revanche les fortes baisses observées pour les maisons surprennent (-27 % en Petite Couronne et - 26% en Grande Couronne)”, soulignent les notaires.

Côté prix, pas de changements de tendance. Au premier trimestre, ils ont progressé de 6,8% pour les appartements et de 3,4% pour les maisons en un an en Ile-de-France. Les avants-contrats montrent qu’ils pourraient progresser de 6,4% pour les appartements et de 3,2% pour les maisons en juillet sur un an. Le prix au m² dans Paris avoisine 10.500 € au premier trimestre (+8% en un an) et pourrait approcher 10.700 euros en juillet (+7,5%), sous réserve que les avant-contrats se transforment autant et au même rythme qu’habituellement.

Diane Lacaze