BFM Immo
Prix immobilier

Ces grandes villes où les prix immobiliers ont explosé en 2020

A Mulhouse, les prix immobiliers ont bondi de plus de 16% en 2020

A Mulhouse, les prix immobiliers ont bondi de plus de 16% en 2020 - SEBASTIEN BOZON / AFP

L'année 2020 marque la revanche des villes de taille intermédiaire comme Orléans, Mulhouse ou Limoges.

La crise n'a pas freiné les envies des Français en matière d'immobilier. Et malgré les deux confinements, il devrait y avoir autour de 980.000 ventes dans l'ancien en 2020 selon la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), soit un niveau proche des records historiques. De même, côté prix, les notaires s'attendent à enregistrer des tarifs encore en hausse de 6,6% sur un an à fin décembre pour les appartements et de 6,1% pour les maisons en France métropolitaine. Soit un rythme encore plus élevé qu'en 2019, où la hausse était déjà de 5,2% sur un an au quatrième trimestre pour les appartements et de 2,6% pour les maisons, selon l'Insee.

Mais la crise a rebattu les cartes et les priorités des Français, qui privilégient davantage désormais la surface et les espaces extérieurs. Aussi, parmi les grandes villes de plus de 100.000 habitants, certaines affichent des progressions spectaculaires. Et ce ne sont plus les grandes métropoles qui font la course en tête. Selon les données de SeLoger (qui enregistre des prix en hausse de 6,5% en moyenne cette année), c'est à Mulhouse que les prix au mètre carré ont le plus explosé: +16,5% sur un an en décembre, pour atteindre 1.939 euros. La ville bénéficie notamment de sa proximité avec la Suisse. Viennent ensuite Angers (+16,4% à 2.889 euros), Limoges (+16,4%, 1.844 euros) et Orléans (+16,1%, 2.667 euros).

>> Estimez le prix de votre bien immobilier avec notre simulateur gratuit

Il s'agit donc de villes de taille intermédiaire, plutôt en périphérie des très grandes agglomérations, où les prix immobiliers sont plus bas et offrent aux acquéreurs un pouvoir d'achat immobilier plus confortable. Des communes qui suscitent un regain d'intérêt mais où l'offre reste néanmoins restreinte.

La flambée des prix est terminée à Bordeaux

Juste en-dessous, dans ce palmarès, on retrouve des villes généralement plus importantes en taille et les premières métropoles régionales. Ainsi, les prix à Montreuil ont grimpé de 12,2% sur un an à 6.876 euros. Des hausses similaires sont observées à Metz (+12,1% à 2.391 euros), Nantes (+11,9% à 4.151 euros), Lyon (+11,8% à 5.652 euros) et au Mans (+11,7% à 2.132 euros). "A l’instar des marchés mulhousien, angevin, limougeaud et orléanais, les marchés montreuillois, messin et nantais se caractérisent par une demande hypertrohiée qu’une offre restreinte et non extensible est incapable de satisfaire. Or, c’est précisément cette raréfaction des stocks de biens proposés à la vente qui contribue à faire flamber le prix de l’immobilier", estime SeLoger.

Inversement, c'est à Boulogne-Billancourt où les prix ont le moins progressé parmi les villes de plus de 100.000 habitants. Le mètre carré ne s'y est renchéri "que" de 4,3% en 2020 pour atteindre 9.063 euros. La flambée de Bordeaux ces dernières années semble aussi derrière nous, avec des prix en augmentation de 4,4% à 5.023 euros.

Jean Louis Dell'Oro