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Prix immobilier

Ces villes où les prix baissent

Paris est désormais l'une des rares à ne pas voir ses prix orientés à la hausse

Paris est désormais l'une des rares à ne pas voir ses prix orientés à la hausse - dr

Si la demande revient, l'évolution du marché reste disparate en France. Les villes où les prix avaient le plus fortement augmenté par le passé, comme Paris ou Nice, sont désormais les seules orientées à la baisse, selon Meilleursagents.

La reprise se fait sentir, mais pas partout. Les premières villes de France, où les prix de l'immobilier ont explosé ces dernières années, sont aujourd'hui les seules à être orientées à la baisse. D'après Meilleursagents, les prix à Paris accusent un repli annuel de 3,5%. Tandis qu'à Nice ils affichent -3,4%, Marseille -2,3% ou Lyon -1,5%, indique le réseau en vertu des promesses de vente signées le mois précédent. La région Ile-de-France s'inscrit dans la tendance, aucun de ses départements n'enregistrant de croissance (allant de -3,4% dans l'Essonne à -1,3% en Seine-Saint-Denis).

Un mouvement qui va de pair, en région parisienne et dans la cité phocéenne, avec une chute de la demande. Alors que celle-ci s'intensifie dans la plupart des autres grandes villes, qui comptent désormais parmi « les villes les plus dynamiques et les plus attractives », selon le réseau : Nantes voit ainsi les tarifs monter de 1,8%, Bordeaux 1,2%, Toulouse 0,7%, ou encore Lille et Montpellier 0,3%.

Le dynamisme des villes de province

« Les acheteurs sont un peu plus présents sur les marchés. Ils ont compris que le niveau historique des taux couplé aux baisses de prix de ces derniers mois a boosté leur pouvoir d’achat », observe Sébastien de Lafond, président de Meilleursagents. Pour le dirigeant, un autre constat s'impose : « les villes de province qui montrent un grand dynamisme en matière d’emploi et d’économie attirent de plus en plus de Français ». Et font donc grimper les prix.

La tendance durera-t-elle ? En vertu de l'Indicateur de tension immobilière (ITI) développé par le réseau, qui permet d'apprécier l'équilibre entre acheteurs et vendeurs sur le marché, « les acheteurs sont (progressivement) de retour et l’équilibre entre l’offre et la demande se rétablit (progressivement). Mais cette hausse de la demande reste mesurée ».

Ainsi, à Paris, on compte 1,2 acheteur pour 1 bien en vente, en hausse de 0,2 point depuis janvier 2015. À Nantes, ville très dynamique, on passe à 1,6 acheteur pour 1 bien en vente (+0,6 depuis janvier 2015). Mais si le marché a bien tendance à se décongestionner, aucune ville n'affiche pour le moment la parfaite harmonie : « 2 acheteurs pour un bien en vente, qui indiquerait le retour d’une situation d’équilibre et donc un marché plus fluide », conclut Meilleursagents.

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Léo Monégier