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Charges de copropriété : L'addition est de plus en plus salée

L'Arc fait état d'une nouvelle hausse des charges de copropriété

L'Arc fait état d'une nouvelle hausse des charges de copropriété - dr

Les copropriétaires ont vu leurs charges augmenter de près de 6 % l'an dernier, selon l'Observatoire national des charges de copropriété (OSCAR), publié par l'Association des responsables de copropriété (ARC).

Le constat ne change guère d’année en année, laissant voir « une augmentation très forte, trop forte ! », tonnent les copropriétaires. Entre 2012 et 2013, la hausse était de 5,7 %, « après les + 6,1% constatés entre 2011 et 2012 », indique l’ARC dans sa sixième étude consacrée aux dépenses annuelles des copropriétés. En trois ans, les charges ont progressé de 17 %, « c’est beaucoup trop quand on compare par exemple à l’évolution de l’inflation qui est d’environ 5 % sur la même période » appuient les copropriétaires. Si les chiffres sont bien évidemment variables en fonction de la région et d’une copropriété à l’autre, l’ARC mentionne un ratio annuel global de 47€/m² /an sur le territoire.

Chauffage, primes d'assurance et frais de gestion

Dans le détail, les postes de dépenses qui ont le plus augmenté sont le chauffage (+10,3 %), les primes d’assurance (+7,5 %) et les frais de gestion (+4,6 %). La hausse des prix du chauffage est due à « un hiver plus rigoureux que l’année précédente », tandis que selon l’étude, celle des primes d’assurance l’est à cause de la hausse de la sinistralité en France. Quant aux frais de gestion, leur évolution « résulte essentiellement de l’explosion des prestations particulières (des syndics, NDLR), de+15%, poste de dépenses que les copropriétés ne maîtrisent pas du tout et qui, en règle générale, ne font pas l’objet avant leur réalisation d’une concertation avec le conseil syndical ».

Dernier poste de dépenses significatif : les travaux d'entretien. Sur ce point, l’ARC estime que certains syndics ne négocient pas assez les prix avec les prestataires, mais pointe plus largement « la croissance du nombre d’interventions engendrées par le vieillissement et le mauvais entretien régulier du parc immobilier existant ».

Léo Monégier