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Chasse aux meublés de courte durée : "La Mairie se trompe de cible"

La bataille s'engage autour du meublé de courte durée à Paris

La bataille s'engage autour du meublé de courte durée à Paris - dr

La Fnaim Ile-de-France déplore l’interdiction des locations meublées de moins d’un an dans la capitale, décidée par la Mairie sans « concertation ». Le groupement de professionnels en appelle au secrétaire d’Etat au Logement, « pour sauver ce secteur stratégique du logement à Paris et ses 2 000 emplois directs et indirects ».

« Je demande l’arrêt immédiat des poursuites engagées par la Mairie de Paris à l’encontre des propriétaires bailleurs, dont je constate qu’elles visent en majorité des petits propriétaires-occupants, contrairement aux déclarations de la Mairie », explique dans un communiqué Gilles Ricour de Bourgies, président de la Fnaim-Ile-de-France. La Mairie aurait exercé des poursuites à l'encontre de 200 personnes environ, indiquait mi-janvier Le Figaro.

Ce sont « près de 20 000 logements qui ont ainsi été soustraits du marché locatif traditionnel », indique l'Hôtel de Ville. La réglementation vise principalement à endiguer la pratique de « la location meublée touristique, à la nuit ou à la semaine essentiellement, (…) particulièrement développée à Paris ». Elle s’applique uniquement aux résidences secondaires, et conditionne cette activité à l’obtention d’une autorisation par la Mairie.

Erreur de «cible et de priorité »

Or, pour Gilles Ricour de Bourgies. « la Mairie se trompe de cible et de priorité ». Selon le patron de la Fnaim, « depuis 10 ans, les professionnels de la location meublée ont permis le retour au secteur locatif de 20 000 appartements qui seraient demeurés vacants et qui risquent de le redevenir », ajoute-t-il. « Il reste 116 000 logements vides à Paris, auxquels s’ajoutent 80 000 résidences secondaires ».

« Ce secteur stratégique du logement à Paris » représente, selon la Fnaim, un chiffre d’affaires annuel de 250 millions d’euros. Le groupement en appelle au secrétaire d'Etat au Logement afin de soutenir les 17 000 familles propriétaires dont 2/3 de propriétaires–occupants et 2 000 emplois directs (agences spécialisées) concernés par cette mesure.

André Figeard