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Prix immobilier

Coup d'arrêt sur le marché immobilier nancéien

Arc Héré, place de la Carrière et palais du Gouverneur

Arc Héré, place de la Carrière et palais du Gouverneur - Wikimédia

Retour à Nancy, un peu plus d’un an après notre dernier zoom. Le constat est partout le même : le marché a connu des jours plus faciles...

Dans sa note de conjoncture de début d’année, le Crédit Foncier constatait un « coup d’arrêt plus prononcé qu’à l’habitude » sur le marché immobilier nancéien. Contrecoup logique d’une année 2011 plutôt mieux orientée qu’anticipé ou signe d’un ralentissement plus profond ? Six mois plus tard, la question n’est toujours pas tranchée, mais le second scénario semble avoir gagné en probabilité. « On a beaucoup parlé de l’attentisme avant les présidentielles, mais on ne peut pas vraiment dire que la situation se soit améliorée depuis », constate Annick Glaudel, responsable de l’agence Glaudel Immobilier, rue Anatole France. Une situation peu engageante, qui n’est pas sans rappeler « la crise de 2008, voire les premiers temps de la Guerre du Golfe ».

Le constat est assez largement partagé, même si tous les professionnels ne l’avouent pas avec autant de franchise, évoquant plus volontiers « un arrêt momentané », un palier », ou « une pause » sur « un marché qui tourne un peu au ralenti ».

Des prix trop élevés

Jean-Baptiste Gry, gérant de l’agence Chez Vous Immobilier, rue des Villiers, pointe pour sa part le resserrement des conditions d’octroi de crédit bancaire, qui limite les marges de manœuvre des acheteurs et réduit la demande, et le niveau souvent trop élevé des prix. « On a l’impression que les vendeurs tentent leur chance, mais le temps où tout pouvait se vendre à n’importe quel prix est bel et bien terminé », explique-t-il. Dans ce contexte, le stock de logement a tendance à progresser, seuls les biens « au prix de marché » se vendant rapidement. Mais, comme toujours dans les périodes indécises, ce fameux prix de marché est difficile à estimer. Selon le le dernier décompte des Notaires, le mètre carré se négociait en moyenne à 1 875 euros au mois de février*, en hausse d’un peu plus de 3 % en comparaison annuelle. « Il faut compter autour de 1 800 - 2 000 euros du mètre carré dans les quartiers Foch ou Anatole France, qui restent parmi les plus prisés, un peu moins dans la zone nord de la ville, et jusqu’à 2 500 euros dans l’hypercentre », précise M. Gry.

*moyenne décembre 2011 – février 2012, variation par rapport à la même période un an plus tôt

François Alexandre