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Prix immobilier

Dans ces grandes villes, louer en centre-ville coûte moins cher qu'en banlieue

A Lille, il vaut mieux louer en périphérie

A Lille, il vaut mieux louer en périphérie - Philippe Huguen - AFP

Dans la plupart des grandes villes, les loyers sont plus élevés dans le centre-ville, là où sont concentrés les emplois, qu'en périphérique. Pourtant, certaines communes font exception à la règle.

Louer dans un centre-ville coûte-t-il toujours plus cher? La réponse est oui la plupart du temps, mais pas dans tous les cas. Et cela est très lié à la géographie des emplois et à leur structure. Le laboratoire interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques de Sciences Po, en partenariat avec SeLoger, a ainsi constaté dans une étude publiée lundi que 75% des Français travaillent aujourd'hui dans le secteur tertiaire. Or, "la France étant devenue un pays de services, l'attractivité des métropoles n'a jamais été aussi grande", préciser l'étude. En effet, ces emplois sont souvent en plein centre-ville des grandes agglomérations. Pour se rapprocher de leur travail, les Français s'installent donc en centre-ville, accentuant ainsi la hausse des loyers.

Ainsi, SeLoger a constaté que le loyer à Paris atteint 33,5 euros par mètre carrés quand il n'est que de 19,6 euros en périphérie. Si les écarts ne sont pas aussi importants dans les autres agglomérations, certaines affichent des différences importantes. Ainsi, l'étude montre un écart de loyers entre 6 à 8% entre Bordeaux et les communes limitrophes. Même constat pour Rennes ou Lyon.

Trois exceptions

En revanche, trois villes font exception. À Toulon, Lille et Marseille, une location en centre-ville coûte moins cher qu'en périphérie. À Toulon, le loyer dans le centre-ville est de 11,8 euros par mètre carré contre 12,5 euros dans l'agglomération. À Lille, il est de 11,5 euros par mètre carré dans le centre et à 12,22 euros en banlieue. Enfin à Marseille, le loyer mensuel au m2 s'établit à 11,7 euros dans le centre et à 13,35 euros en périphérique.

"Les loyers dans le XIVe arrondissement marseillais (Les Arnavaux, Bon-Secours) sont non seulement inférieurs de 13% à la moyenne relevée au niveau de l’agglomération mais voilà qu’ils grimpent à mesure que l’on s’éloigne du cœur de Marseille et que l’on se rapproche d’Aix-en-Provence. Ce phénomène peut provenir de la forte corrélation entre les revenus des habitants et les loyers. En effet, certains arrondissements centraux de Marseille présentent un revenu médian nettement plus faible que dans les communes plus éloignées telles que la commune d’Aix. Or, les quartiers populaires sont moins chers que les quartiers plus huppés", précise l'étude.

Diane Lacaze