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Prix immobilier

Depuis 2000, le prix des appartements s'est envolé de 125% en France

Le prix des appartements s'est envolé.

Le prix des appartements s'est envolé. - Bertrand Guay - AFP

Le prix moyen du mètre carré pour un appartement en France a progressé plus de trois fois plus vite que l'inflation entre 2000 et 2018.

"Le marché immobilier 2018 est exceptionnel par sa vitalité et le montant des sommes consenties pour acquérir un logement". Voici le constat dressé par le réseau Century 21 à l'occasion de son bilan annuel présenté à la presse ce lundi. En effet, les prix de l'immobilier ont continué à progresser en France. Le prix moyen au mètre carré a ainsi augmenté de 1,7% entre 2017 et 2018 pour atteindre 2.595 euros. Il se rapproche du record de 2011, qui était de 2.665 euros du mètre carré.

Seules trois régions voient leur prix moyen au mètre carré baisser. Il s'agit de la Bretagne (-0,5%), du Centre-Val-de-Loire (-1,5%) et des Hauts-de-France (-1,9%). L’Auvergne‐Rhône‐Alpes, le Grand‐Est, la Nouvelle‐Aquitaine, l’Occitanie, la Provence‐Alpes‐Côte‐d’Azur enregistrent des progressions de leur prix moyen au mètre carré allant de 3,6% à 7,5%.

Dans le détail, le prix moyen au mètre carré des maisons a progressé de 3,5% à 2.085 euros. Et celui des appartements de 1,1% à 3.530 euros. En 2000, ce prix était de 1.266 euros pour les maisons et de 1.569 euros pour les appartements. Depuis, le prix au mètre carré a donc progressé de 64,65% pour les maisons et de 124,98% pour les appartements. A titre de comparaison, de janvier 2000 à novembre 2018, l'indice des prix à la consommation harmonisé a progressé de "seulement" 34%.

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"Plafond de verre"

Laurent Vimont, président de Century 21, précise pourtant que le marché n'est pas en effervescence. Il en veut pour preuve les délais de vente. Si en 2004, ils ne dépassaient pas 64 jours en moyenne, ils sont à 91 jours aujourd'hui.

Pour l'année à venir, Laurent Vimont estime "qu'on a atteint un plafond de verre sur les prix". Il table sur une hausse entre 1 et 2% maximum pour 2019. Et il explique: "La réserve de hausse potentielle est faible. Le recours au crédit est pleinement exploité et les surfaces sont réduites pour acheter". En effet, en 2018 c'était la première fois depuis 2011 que la surface d'une acquisition était en recul, avec 0,5 mètre carré de moins qu'il y a un an.

Diane Lacaze