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Prix immobilier

GB : Première baisse des prix immobiliers depuis un an

Londres échappe à la baisse des prix enregistrée par les "surveyors"

Londres échappe à la baisse des prix enregistrée par les "surveyors" - dr

Les prix immobiliers au Royaume-Uni sont à la baisse, selon une étude rendue par la RICS. Ce repli, le premier depuis un an, résulte d'un surplus de biens sur le marché, en face d'une demande plus méfiante.

L'immobilier britannique marque le pas. Tous les mois, la Royal Institution of Chartered Surveyors (RICS) demande à ses membres, tous des professionnels de l'immobilier, d'évaluer l'évolution des prix des biens vendus par leur intermédiaire. Les 242 surveyors interrogés dans le cadre de la dernière enquête estiment à 64 % que les prix n'ont pas bougé au cours des trois derniers mois ; 11 % disent avoir observé une hausse, et 25 % une baisse. Soit, en données ajustées, un solde de -8 %, contre +8 % en juin 2010 et -16 % en juillet 2009.

Selon la RICS, ce retournement pourrait s'expliquer par une diminution du nombre de demandeurs, alors que « le nombre de propriétés mises sur le marché continue d'augmenter », depuis juillet 2009. Conséquence logique de ce double mouvement, le nombre de biens en portefeuille a augmenté de 4,1 % sur un mois, pour un total de 69,1 biens par agence en moyenne.

La fin de la mesure «  HIPS »

La vigueur de l'offre pourrait s'expliquer par l’abolition du« Home Information Pack » (HIPS), sorte de dossier de diagnostic technique que les propriétaires de biens immobiliers étaient tenus de fournir aux acheteurs pour attester de la qualité du logement mis en vente. Mis en place à l'automne 2007, le HIPS aurait eu pour effet pervers de geler les transactions de par son caractère contraignant, estime la RICS. La mesure a pris fin en mai 2010, ce qui aurait boosté le secteur.

Pour les prochains mois, les experts tablent massivement sur une poursuite de la baisse, avec un solde d'opinion négative de 28 %, contre à peine 6 % au mois de juin.

Léo Monégier