Il y a deux marchés dans le 8ème arrondissement

Le marché immobilier lyonnais du 8ème arrondissement n'est pas homogène. Les professionnels voient deux marchés distincts, qui n’attirent pas forcément la même clientèle.
(BFM Immo) - On pourrait diviser le 8ème arrondissement lyonnais en deux. Il y a d’abord le quartier Monplaisir, connu pour son immobilier cher, et le reste de l'arrondissement, où les prix peuvent être jusqu’à trois fois moins chers. Cependant, les professionnels de l’immobilier s’accordent à dire que le marché est globalement atone dans le 8ème. « Nous avons encore des acheteurs mais au niveau des prix, la situation est plutôt figée », nous explique Mireille Faure, gérante de l’agence Lyon Immobilier à Monplaisir. Selon elle, le problème qui se pose actuellement, c’est « l’euphorie des propriétaires », qui n’arrivent pas à faire baisser leur prix, depuis 2008.
En effet, le marché du 8ème arrondissement avait connu un regain d’activité en 2007, lorsque les acquéreurs ont recommencé à montrer de l’intérêt pour la pierre. « Aujourd’hui, avec les difficultés bancaires et le manque de pouvoir d’achat, les acheteurs n’arrivent plus à suivre la fluctuation des prix », ajoute Mme Faure. « Surtout à Monplaisir », renchérit Pierre Agniel, gérant de l’agence Solvimo du 8ème arrondissement de Lyon. Et d’ajouter que « les primo-accédants rencontrent d’autant plus de problèmes, qu’ils se tournent vers le côté du périphérique ».
Les charges sont très élevées
Quoi qu’il en soit, les professionnels restent pessimistes quant à l’amélioration de la situation. Avec des prix à 5 000 euros le m² à Monplaisir dans le neuf, les propriétaires ne sont pas prêts de baisser leurs prix actuellement. Du côté des quartiers plus populaires, le m² se négocie entre 1 500 et 2 500 euros, « comme sur le boulevard des Etats-Unis », indique Muriel Faure. Dernièrement, la gérante de l’agence Lyon Immobilier a vendu un T2 de 54 m² avec garage à 230 000 euros à Monplaisir. « La transaction s’est effectuée sans aucune négociation ». Cependant, non loin de l’autoroute, un T4 de 72 m², a été vendu à 115 000 euros, alors que le prix affiché en agence était de 125 000 euros. « Même si le prix peut paraître bas, les charges sont très élevées », nuance Mme Faure.
Des prix « déraisonnables »
Des charges élevées pour des prix « surévalués », selon la gérante, qui prévoit pour sa part une baisse des prix d’ici la fin de l’année. En effet, elle estime déraisonnables les tarifs pratiqués par les propriétaires, qui seront « tôt ou tard contraints à baisser leurs prix ». Les investisseurs ayant déjà acheté « perdront certainement de l’argent », reprend Pierre Agniel, qui s’attend à une baisse des prix de l’ordre de 10 %.
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A Lyon, comme dans certaines autres grandes villes, le marché est complétement bloqué car les prix sont tout simplement encore trop élevés.
Les articles de certains professionnels niant cette évidence font du mal à toute la profession.
A moins que le calcul soit encore plus vicieux et qu'il vise à faire disparaitre les agences les plus faibles !!!
Nous pensons que la dernière limite est déjà dépassée et que les vendeurs qui souhaitent vraiment vendre doivent se dépêcher de mettre leurs biens au "vrai prix" y compris et surtout dans les quartiers les plus renommés.