Ils consacrent plus de 40 % de leurs ressources au logement
Nul doute que les dépenses liées au logement pèsent lourdement dans le portefeuille des Français, même si depuis quinze ans « le taux d’effort global augmente peu », explique l'Insee. Aujourd’hui, « en incluant loyers, charges, taxes, remboursements d’emprunts, dépenses d’eau et d’énergie, un ménage sur deux consacre plus de 18,5 % de ses revenus à son habitation principale ». Une charge qui est loin d’être égale selon la situation des ménages : l’effort consenti est en effet le plus élevé pour les ménages modestes et pour ceux qui sont locataires dans le privé.
Les plus modestes paient le plus
Ainsi, 20 % des locataires du parc privé affectent plus de 40 % de leurs revenus au logement, souligne l’Insee. Cette même catégorie fournit un taux d’effort médian de 26,9 %, ce qui correspond aux loyers, aux charges locatives, mais aussi à l’acquittement des taxes d’habitation, et dépenses en eau et énergie. Mais ce sont sur les ménages les plus modestes au sein du parc privé que le poids du logement s’en ressent le plus : avec un taux d’effort médian de 34 %, ces dépenses grèvent près de deux fois plus leur budget que les locataires les plus aisés du même parc (19 %).
Les déjà-propriétaires paient le moins
Les accédants à la propriété sont en moyenne ceux pour qui la part liée au logement est la plus importante : 27,2 %. Tandis que les propriétaires non accédants à la propriété - que l’Insee définit comme des personnes propriétaires de leur résidence principale et « sans prêt immobilier en cours » -, fournissent un effort trois fois moindre, de 9,5 %. Ceux-ci, bien que payant leurs charges de copropriété quand ils résident dans un appartement, sont « dégagés des charges de remboursement de leur résidence principale ».
Les dépenses des locataires du parc social se situent entre les deux, avec un taux d’effort de 20 %. En effet, selon l’organisme, « les loyers maîtrisés du parc social et les aides au logement ont en particulier limité l’évolution sur la période du taux d’effort des locataires du secteur social (+ 1,0 point de 1996 à 2006, puis − 0,3 point de 2008 à 2010) ». Dans le même ordre d'idée, la proportion de locataires HLM qui fournissent un taux d'effort supérieur à 40 % passe à seulement 6 %.
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