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Immobilier : 2016, une année historique à tous points de vue

Les professionnels de l'immobilier font le bilan de l'année

Les professionnels de l'immobilier font le bilan de l'année - Boyan Topaloff - AFP

Faiblesse des taux d'intérêt, nombre de transactions record, hausse modérée des prix des logements... Pour les professionnels du secteur, 2016 restera une année exceptionnelle à plus d'un titre.

L'ouverture ce lundi du Congrès annuel de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) est l'occasion pour les professionnels du secteur de faire le point sur cette année 2016 jugée exceptionnelle à plus d'un titre. Un millésime sans doute historique dans l'ancien, avec tout d'abord près de 850.000 transactions attendues, du jamais vu. Surtout, une hausse des prix des logements existants qui est restée contenue en France malgré le niveau élevé de la demande. Certes, on observe encore quelques baisses dans les zones peu denses et à l'inverse, des hausses sensibles dans les villes les plus dynamiques comme Paris. Dans la capitale, les prix des appartements devraient atteindre les 8.500 le mètre carré en janvier prochain.

Il faut dire que cette configuration inédite du marché s'inscrit dans un contexte taux d'intérêt tout aussi historique. Les acteurs de l'immobilier sont d'ailleurs unanimes: en 2016 (comme en 2015 d'ailleurs), le dynamisme du marché s'est appuyé quasi-exclusivement sur la baisse constante des taux d'emprunt. Et la légère remontée de ces derniers jours ne les inquiète pas pour autant, bien au contraire. Il y a une forme d'accélération côté acheteurs, qui se précipitent dans les banques par peur de voir les taux remonter plus fortement ces prochains mois.

Une année 2017 sous le signe de l'attentisme

Pour 2017, en revanche, la prudence reste de mise. Les professionnels évoquent surtout un phénomène d'attentisme lié à l'élection présidentielle en mai prochain. De ce fait, après une année historique en 2016, une légère baisse du volume de transactions est attendue l'an prochain. La faute aussi peut-être au quinquennat dont le bilan n'est pas vraiment à la hauteur des attentes. Bien que la Fnaim salue les quelques bonnes dispositions contenues dans la loi Alur, l'essentiel des actions menées par le gouvernement a plutôt freiné la reprise du secteur, à tel point que certaines mesures ont dû être revues et corrigées au cours de cette période. On pense notamment au dispositif d'investissement locatif Duflot qui a été transformé, avec l'ancienne ministre du Logement, en loi Pinel.

En outre, d'autre mesures restées en l'état continuent de susciter la colère des professionnels, au premier rang desquels l'encadrement des loyers. Et puis il y a toutes ces obligations qui se sont ajoutées. La profession rappelle par exemple les nouveaux documents à joindre au compromis de vente lors d'une transaction: 1 kilo de papiers supplémentaires par dossier et une mesure contre-productive, puisque personne ne lit ces documents. Conclusion de la Fnaim: on nous avait promis un choc de simplification en début de mandat, on attend toujours...

Marie Coeurderoy