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Immobilier à Paris : La baisse est bien là

Sans surprise, la baisse de l'immobilier parisien est au rendez-vous

Sans surprise, la baisse de l'immobilier parisien est au rendez-vous - dr

« 2011 était une année record », certes, mais aussi une « année charnière » pour l'immobilier, a expliqué ce jeudi Thierry Delesalle, président de la Commission de conjoncture immobilière des Notaires de Paris Île-de-France. En effet, alors que l’on a atteint des sommets l’année dernière, tant en termes de prix que de volumes, la tendance est bel et bien au coup de mou.

Les 8 390 euros par mètre carré ont été franchis en moyenne à Paris au troisième trimestre 2011, « du jamais vu », s’est exclamé Me Delesalle, lors du bilan sur l’immobilier des notaires franciliens. Et sur le plan national, quelque 858 000 ventes ont été conclues, battant ainsi le record absolu du nombre annuel de transactions de 837 000 unités, enregistré mi-2006, soulignent les notaires.

Seulement voilà, après une année «record » et «charnière », 2012 nous réserve des heures plus sombres : « En Ile-de-France, les volumes [de ventes, NDLR] sont en baisse, surtout à Paris. La hausse à décéléré », le mouvement se dirigeant vers « le négatif », prévoit Me Delesalle. Ce qui devrait toucher le neuf comme l’ancien, « toutes régions confondues », prévoient les notaires, à l’aune des avant-contrats de vente (qui englobent les promesses de vente et donnent un aperçu de la situation trois mois environ après la signature de l’acte).

Des prix déjà en baisse de 3,2 % en 6 mois ?

En vertu de cet outil, les calculs montrent que les prix de l’immobilier parisien devraient donc déjà être baissiers, et ce de façon plus marquée que la légère contraction de 0,4 % observée à la fin 2011, laissant la moyenne parisienne autour de 8 340 euros le mètre carré. Les notaires tablent ainsi sur 8 120 euros par mètre carré à la mi-février, « soit une projection de baisse de 3,2 % » depuis la mi-août.

La banlieue est elle aussi gagnée par ce repli généralisé, où les prix des logements anciens se sont contractés de 0,6 % entre octobre et janvier dernier, la chute la plus forte étant observée en Seine-Saint-Denis (-1,4 % en trois mois).

Les écarts se réduisent

Autre tendance notable, si 5 arrondissements restaient au-dessus des 10 000 euros le mètre carré à la fin de l’année, le rapport entre le quartier le plus cher (Odéon dans le 6ème, 13 090 euros) et le moins cher (quartier Pont de Flandres dans le 19ème, à 6 090 euros) a tendance à se réduire : il passe aujourd’hui à 1 sur 2,4, contre 1 sur 3 antérieurement, ont fait savoir les notaires. Des secteurs naguère boudés comme le 18ème et le 20ème ont confirmé leur attractivité ces dix dernières années, montrant une flambée de respectivement 231 % et 201 %, alors que le 5ème arrondissement n’a vu lui ses prix augmenter « que » de 137 %, pour une moyenne de +137 % à Paris.

Retrouvez les prix de l'immobilier au m² à Paris et en province

André Figeard