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Immobilier : Ces villes où les prix baissent

L'évolution des prix par villes

L'évolution des prix par villes - Notaires/LaVieImmo.com

La dernière note de conjoncture des Notaires de France, présentée jeudi, montre que les écarts de prix immobiliers se creusent sur l'ensemble du territoire. En tenant compte des avant-contrats de vente, qui affinent la rapidité de l'information sur les prix, on observe que certaines grandes villes ont d'ores et déjà baissé...

Les notaires observent que certaines villes commencent à voir leurs prix baisser, à la lumière des avant-contrats de vente - promesses unilatérales de ventes et compromis, qui reportent la transaction de 80 à 90 jours - conclus au premier trimestre 2011. Ils font ainsi état d'une baisse significative de 6 % pour les maisons à Lille (pour un prix moyen de 170 000 euros), ou encore de 3 % pour les appartements à Rennes (2 212€/m²) d’ici la fin de l’année. Enfin, les marchés des appartements orléanais (2 117€/m²), marseillais (2 500€/m²) ou bordelais (2 703€/m²) se sont contractés de l'ordre de 1 %. Pas d'augmentation non plus pour les maisons à Tours, qui restent stables à 200 000 euros.

Lyon trop attractif pour baisser ses prix

A l’inverse, l’enseignement des avant-contrats évoque une nouvelle hausse de 7 % pour les appartements à Brest (1 527€/m²), de 3 % pour ceux de Nantes (2 500€/m²) ou encore Lyon (3 102€/m²). Pas de changement de tendance pour le Grand Lyon, gagné par son attractivité auprès des franciliens : « De plus en plus de personnes d’Ile-de-France viennent s’y installer pour leur retraite, car les prix sont moins chers », souligne Me Pierre Bazaille, notaire dans le Grand Lyon et président de l'Institut notarial de l'immobilier, lors de la présentation de la note de conjoncture. De façon générale, la hausse plus mesurée observée en début d’année est l’effet, selon les professionnels, d’un « rattrapage des prix ».

Une année « hétérogène »

Avec ou sans les avant-contrats, les notaires sont avant tout prudents. Seule certitude, le marché reste « extrêmement hétérogène » , insiste Me Bazaille. Alors que les prix ont fortement augmenté, de 9,2 % selon les notaires, en glissement annuel entre le quatrième trimestre 2009 et le quatrième trimestre 2010, les prévisions vont dans le sens de « marchés à la baisse », précise Me Bazaille. Une tendance qui rend les notaires « perplexes », dans la mesure où le volume de transactions ne connaît pas non plus de baisse significative. En 2010, 782 000 ventes ont eu lieu en France entière. « Des chiffres voisins de ceux des années 2000 à 2007 ».

Léo Monégier