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Immobilier : ces villes où les prix pourraient brutalement baisser

À Vancouver, les prix des logements ont doublé au cours de la dernière décennie.

À Vancouver, les prix des logements ont doublé au cours de la dernière décennie. - UBS

Vancouver, Londres et Stockholm ont connu une hausse si rapide des prix des maisons et appartements qu'on peut parler de bulle immobilière, selon une étude de la banque UBS.

Dans quelles villes du monde le risque d'un éclatement de la bulle immobilière est-il le plus élevé? C'est l'objet d'une étude publiée mardi 27 septembre par la banque UBS, qui a quantifié le degré de surévaluation en s'appuyant sur une série d'indicateurs, dont le temps nécessaire à une personne hautement qualifiée travaillant dans le secteur des services pour acheter un appartement de 60 m2.

La ville la plus menacée est Vancouver. Les prix des logements y ont doublé au cours de la dernière décennie, laissant présager un atterrissage brutal. Les experts d'UBS soulignent que les taux d'intérêt bas, ainsi que la faiblesse du dollar canadien a stimulé la demande des investisseurs asiatiques. Dans cette ville portuaire attractive du Canada, une maison individuelle coûte aujourd'hui plus de 1 million d'euros, selon des données fournies par l'agence Bloomberg. Pour tenter d'endiguer l'accélération des prix, le gouvernement canadien a instauré le mois dernier une taxe de 15% applicable uniquement aux investisseurs étrangers.

La ville la moins exposée est américaine

Londres et Stockholm figurent également parmi les villes où une correction des prix n'est pas à exclure après cinq années de hausse ininterrompue, tout comme Sydney et Munich. En 6e position on retrouve Hong Kong, où même les ménages qui gagnent le double du salaire moyen peinent à acheter un trois-pièces.

San Francisco, où les prix sont également très élevés, ne figurent en revanche pas parmi les métropoles à risque. Son marché immobilier reste néanmoins surévalué par rapport à d'autres villes américaines comme Boston et New York, où l'immobilier résidentiel est "correctement valorisé", jugent les spécialistes de la banque.

Les valorisations sont également tendues mais dans une moindre mesure à Zurich, Paris, Genève et Francfort. "Ce que ces villes ont en commun sont les taux d'intérêt excessivement bas, qui ne sont pas cohérents avec les performances robustes de leur économie réelle", souligne l'étude.

Et la ville où le risque de bulle est le plus faible? Chicago, où la pierre reste sous-évaluée, selon UBS. Rappelons qu'en juillet, six métropoles américaines ont observé un recul des prix dont Chicago (-0,5%), New York (-0,4%) et Détroit (-0,3%), selon l'enquête Case Shiller publiée mardi par Standard & Poor's.

Julien Mouret