Immobilier : comment la France se distingue des autres pays européens

Le Crédit Foncier a présenté ce lundi 14 novembre une synthèse des principaux indicateurs du marché immobilier en Europe. Un marché sur lequel les Français se distinguent sur de nombreux points.

Taux d'emprunt

Il fait bon emprunter en France. En 2015, le taux annuel moyen de crédit immobilier était de 2,1%, mais certains emprunteurs peuvent aujourd'hui obtenir des conditions de financement bien plus attractives. Cette année, un couple avec 75.000 euros de revenus annuels et un apport de 20% a pu ainsi décrocher un taux inférieur à 1% sur 20 ans.

L'Allemagne fait également partie des bons élèves en la matière, contrairement à la Pologne et aux Pays-Bas qui proposent des crédits bien plus onéreux. On emprunte en revanche plus longtemps dans ces deux pays. Entre 26 et 30 ans, contre seulement 19 ans en France.

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Encours de crédits immobiliers

Pour acheter une maison ou un appartement, les Européens empruntent en moyenne un peu plus de 41.000 euros. La France se situe légèrement au-dessus de ce seuil avec un encours de crédits immobiliers par ménage d'environ 47.000 euros, ce qui reste raisonnable compte tenu du prix moyen de la pierre dans l'Hexagone.

L'endettement lié à l'acquisition d'un logement est deux fois plus élevé au Royaume-Uni et aux Pays-Bas.

Proportion de propriétaires

Malgré des taux d'intérêt historiquement bas, l'accès à la propriété reste difficile pour bon nombre de Français, notamment ceux n'ayant pas la chance d'être titulaire d'un CDI. D'ailleurs, une récente étude du courtier Vousfinancer indique que seuls 3,5% de leurs clients travaillant en CDD parviennent à emprunter.

Ainsi, dans l'Hexagone, le taux de propriétaires s'élève à 65% alors qu'il atteint 70% dans l'UE. On est loin des 84% de la Pologne, qui a profité d'une vague de privatisations à des prix très intéressants au début des années 1990, souligne l'étude. L'Italie et le Portugal affichent des taux autour de 75%, tandis que l'Allemagne affiche le taux de propriétaires le plus faible du Vieux Continent (53%).

Prix immobiliers

Les prix des logements anciens remontent un peu partout, notamment dans les villes les plus dynamiques et attractives comme Bordeaux, Lyon et Paris, selon le dernier baromètre de MeilleursAgents.

Même tendance dans l'immobilier neuf, où les tarifs des trois-pièces ont augmenté dans la plupart des grandes métropoles françaises, indiquait récemment le site Trouver-un-logement-neuf.com. Pourtant, la hausse des prix tous logements confondus a plutôt été contenue dans notre pays: +2% entre 2006 et 2015, d'après le Crédit Foncier, qui cite Eurostat.

Ce qui n'a pas été le cas en Allemagne et au Royaume-Uni où ils se sont littéralement envolés, avec une hausse respective de 21% et de 30%. À l'inverse, les prix dans le neuf et l'ancien ont chuté de 22% en Espagne, de 12% en Italie et de 9% aux Pays-Bas.

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