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Immobilier : Début d'année dynamique en France, Paris fait figure d'exception

Paris fait figure d'exception

Paris fait figure d'exception - Bertrand Guay - AFP

Les ventes sont en hausse de 12,6% au premier trimestre au sein du réseau Century 21. Et ce sont les villes moyennes, celles qui gravitent autour des grandes métropoles, qui tirent le marché.

La crise sanitaire va-t-elle signer en immobilier la revanche des villes moyennes? C'est en tout cas ce que laisse penser le bilan du premier trimestre du réseau Century 21 que BFM Business et BFM Immo vous révèlent ce mercredi matin en exclusivité.

Ce premier trimestre, tous les professionnels disaient que la pierre serait la clé pour comprendre les vraies conséquences de la crise sanitaire que nous traversons. 2020 était l'année du choc, nous étions un peu dans l'irrationnel. Lors de ce début d'année se dessine l'immobilier de demain. Et pour l'instant, l'immobilier de demain est un marché hyper dynamique.

Les ventes sont ainsi en hausse de 12,6% au premier trimestre par rapport à la même période de l'an dernier, selon les données de Century 21. Pour les maisons, la progression est de 18,2%. Une demande telle que les prix augmentent encore. Au niveau national, ils progressent de 3,8% pour les appartements (3.703€ / m²) et de 4,6% pour les maisons (2.240 € / m²). En parallèle, les délais de vente se réduisent. Nous sommes passés de 95 à 86 jours pour les maisons et de 86 à 81 jours pour les appartements.

"Le retour en grâce du pavillon"

Ce sont les villes moyennes qui tirent le marché. Non pas les villes isolées. Century 21 parle bien des villes qui gravitent autour des grandes métropoles. "Le retour en grâce du pavillon", résume le réseau.

Mais pour quel usage achète-t-on? Toujours essentiellement pour la résidence principale, qui concentre 62% des achats du premier trimestre. Mais cette part a légèrement baissé, au profit de l'investissement locatif. Il atteint un nouveau plus haut historique, 31,5% des achats et même plus de 35,5% à Paris. La part des résidences secondaires progresse aussi mais reste nettement minoritaire, à moins de 7% du marché.

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Les prix reculent à Paris

Derrière cette tendance nationale, difficile de ne pas aborder le cas de Paris. La revanche des villes moyennes se joue évidemment au détriment des grandes villes et a fortiori de la plus grande d'entre elles: Paris. Pour la capitale, c'est un réajustement qui est en train de s'opérer, nous explique Century 21. Et les prix reculent bel et bien. Ils cèdent 3,1% sur un an. Mais nous sommes toujours bien au-dessus des 10.000 euros du m² (10.292 euros précisément). Pour l'instant, le réseau parle de simple correction.

Correction qui produit quand même ses effets puisque les ventes progressent à Paris de 6% sur un an. En réalité, les vendeurs qui surévaluaient leur bien sont contraints de revoir leurs prétentions pour convaincre les acheteurs. Tout ne se vend plus en un claquement de doigts. D'ailleurs, contrairement à ce que l'on observe au niveau national, à Paris les délais de ventes se sont allongés. Une hausse de 18 jours sur un an pour atteindre 74 jours en moyenne.

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Encore une fois, il ne faut pas voir plus qu'une correction, un assainissement du marché. Paris reste "inabordable". Ce sont les CSP+ qui sont à la manœuvre. La catégorie des acheteurs employés-ouvriers descend à son plus bas historique: 1,5% des acheteurs. Cette part était à 12,2% en 2010.

Marie Coeurderoy