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Immobilier : Des volumes anormalement élevés à Paris

Les volumes ont recommencé à baisser dès février

Les volumes ont recommencé à baisser dès février - dr

Le nombre de transactions a été dopé en début d’année par le durcissement des plus-values immobilières. Cet effet n’a été que de courte durée…

Les Notaires de Paris ont officialisé ce qu’on avait fini par accepter comme une évidence : le durcissement de la fiscalité sur les plus-values, décidé fin 2011 et entré en vigueur le 1er février, a momentanément dopé les transactions immobilières, les propriétaires se dépêchant de boucler leur vente pour ne pas tomber sous le coup d'un régime fiscal beaucoup plus strict.

+120 % à Paris intra-muros

Au seul mois de janvier, période traditionnellement peu animée sur les marchés immobiliers, près de 14 000 biens (anciens comme neufs) ont changé de mains dans la région. Soit environ le tiers des 43 290 actes signés sur l’ensemble du premier trimestre. Le rapport est plus élevé à Paris intra-muros, qui ne compte que 40 % de propriétaires occupants et a donc été plus sensible aux conséquences d’une réforme centrée sur les résidences secondaires et les biens locatifs. Les Notaires y ont enregistré pas moins de 5 225 transactions en janvier, pour un total de 9 090 sur le trimestre (57 %). A titre de comparaison, Thierry Delesalle, président de la Commission de conjoncture immobilière des Notaires de Paris Île-de-France, a rappelé que 2 380 ventes seulement avaient été conclues à Paris en janvier 2011 (pour un peu plus de 7 300 en Île-de-France).

Le cas des logements vendus occupés* est plus significatif encore : 2 700 ont été vendus dans la région en janvier (dont près de la moitié à Paris), soit « plus de quatre fois le volume habituel pour ce type de biens », a noté Me Delesalle.

Le nouveau président de la Chambre, Christian Bénasse, qui donnait ce matin son premier discours à la presse, a bien insisté sur « la valeur relative » de l’ensemble de ces chiffres, la distorsion induite par les modifications fiscales empêchant toute extrapolation à l’ensemble de l’année. Sans se risquer à faire des prévisions, la Chambre a d’ailleurs précisé que le marché avait commencé à marquer le pas dès le mois de février. Ainsi, sur la période février – avril, la baisse du nombre de vente est proche de 15 % en comparaison annuelle. Si on prend comme base de comparaison la période 1999-2007, particulièrement faste pour le secteur, elle atteint 21 %.

*ce type de transaction n’est généralement pas pris en compte par les Notaires et s’ajoute donc au total des transactions évoquées par ailleurs

Emmanuel Salbayre