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Immobilier : La baisse des prix touche les grandes villes

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Le réseau Guy Hoquet l'Immobilier constate pour la première fois une forte baisse des prix dans les villes de plus de 20 000 habitants. Bordeaux échappe à la tendance, Tours est fortement touchée.

Cela s’appelle faire tache d’huile. Selon Guy Hoquet l’Immobilier, la baisse des prix des logements, qui était jusqu’à présent circonscrite aux zones rurales et aux périphéries des agglomérations, serait en train de gagner les villes plus importantes.

Le processus serait même bien engagé : sur la base des transactions réalisées par ses agences, le réseau immobilier dresse le palmarès des dix villes de plus de 20 000 habitants où les prix ont le plus baissé au troisième trimestre. Dans le lot, des villes de taille moyenne comme Perpignan (-3 %) et Bourges (-10 %), mais aussi des « secteurs tendus », au premier rang desquels Toulouse (-6 %), Nantes (-12 %) et Lyon (-12 % également). C’est cependant à Tours que le mouvement est le plus marqué, avec un repli de 16 % en comparaison annuelle.

Le réseau n’observe aucune forte hausse, mais quelques villes échappent au mouvement. C’est le cas de Bordeaux et Paris, en hausse de 0,9 %, ou des grandes villes de la petite couronne parisienne.

Ventes de nécessité

Fabrice Abraham, le directeur général de Guy Hoquet l’Immobilier, précise que « 80 % [des] transactions [du trimestre] correspondent à des ventes de nécessité, et sont donc liées à un futur projet immobilier ». Pressés de vendre, les vendeurs, dont beaucoup « étaient axés sur des valeurs trop élevées par rapport au marché actuel », se sont vus dans l’obligation d’accepter des baisses « de 10 à 15 % » pour boucler leur transaction. « Les propriétaires vendeurs sont plus à l’écoute du marché, poursuit le dirigeant. ce qui est très positif puisque cela est de nature à redynamiser les volumes de vente ».

Sans dresser de prévisions, Fabrice Abraham estime que les chiffres du troisième trimestre n’augurent pas nécessairement d’un mouvement de baisse prolongé. « Je suis plutôt confiant pour le quatrième trimestre, peut-être plus que pour le 1er trimestre 2014, parce que l’immobilier n’aime pas les périodes pré-électorales ».

La baisse des prix dans les 10 plus grandes villes

  • - Tours : -16 %
  • - Lyon : -12 %
  • - Montpellier : -12 %
  • - Nantes : -12 %
  • - Caen : -10 %
  • - Bourges : -10 %
  • - Metz : -6 %
  • - Toulouse : -6 %
  • - Reims : -6 %
  • - Perpignan : -3 %
François Alexandre