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Immobilier : Le cycle baissier pourrait durer jusqu'en 2012

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« Les prix de vente des logements pourraient baisser jusqu’en 2012 avant de repartir à la hausse », estime Mathilde Lemoine, directeur des Etudes économiques chez HSBC France dans une étude rendue publique mardi. Baisse des transactions, remontée des stocks, réduction des mises en chantier… l’ajustement du marché immobilier s’est poursuivi au premier trimestre 2008, même s’il a été « moins brutal qu’à la fin de l’année dernière », observe l’économiste.

Par rapport au quatrième trimestre de l’année dernière, les prix des logements ont ainsi baissé de 1% dans le neuf et de 0.8% dans l’ancien, confirmant la tendance amorcée fin 2007.

L’étude aborde également la question de la dégradation de la solvabilité des ménages. Celle-ci a reculé de 0.9% en rythme séquentiel, à son plus bas niveau depuis le troisième trimestre 1990, continuant de peser sur la demande de logements. Selon Mathilde Lemoine, cette dégradation devrait s’accentuer courant 2008, « à cause de la remontée des taux d’emprunt générée par la politique monétaire et l’inflation ». Les conséquences de cette dégradation sont notamment visibles dans le recul de la valeur des prêts accordés par les banques, en baisse de 7.9% sur un an en avril, et le recul des perspectives d’activité dans le secteur de la construction.

Phase baissière du cycle immobilier Maintenant qu’il ne fait plus de doute que l’immobilier est entré dans un cycle d’ajustement, il convient de déterminer si ce cycle va durer. « L’analyse des cycles immobiliers révèle que le nombre de ventes de logements, les mises en chantier de logements neufs et les prix de vente des logements suivent les cycles de croissance du nombre de ménages, du Produit intérieur brut (PIB) et, par opposition de phase, le cycle des taux d’intérêts », explique Mathilde Lemoine. Selon cette analyse, le haut du cycle des prix immobiliers aurait été atteint en 2005, suite à quoi le marché serait entré dans une phase baissière du cycle. A partir de 2007, le ralentissement du PIB a accentué celui des prix de l’immobilier. Le point bas du cycle actuel de croissance du PIB devrait être atteint en 2011, ce qui revient à dire que les prix baisseraient jusqu’en 2012. « Ensuite ils repartiraient à la hausse », reprend l’économiste. « Mais dans la mesure où la croissance de la population serait plus faible qu’au début des années 2000, la croissance des prix immobiliers serait alors moins forte que celle que nous avons observée lors de ce dernier cycle », conclut Mathilde Lemoine.

E.S.

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