Immobilier : le pire n’est pas exclu

Le témoignage d’Alain Duffoux, paru ce mercredi dans le journal la Tribune a le mérite de la franchise. Et pas question pour le moment de parler de reprise. Pour le président du Syndicat national des professionnels immobiliers (SNPI), le rebond observé au deuxième trimestre est purement technique. Celui-ci s’explique notamment par les transactions obligées consécutives à des mutations, au retour des banques sur le marché à travers les crédits-relais ou à l’engouement des particuliers préférant retirer certains avoirs en Bourse pour les placer dans la pierre.

Une enquête réalisée de mars à mai auprès de 540 agents immobiliers adhérents à la SNPI indique une baisse de 22 % du volume des transactions et un recul du chiffre d’affaire de 24 % par rapport à la même période 2008. Et les mauvais chiffres du chômage annoncés jusqu’à l’été prochain risque de bloquer les projets immobiliers de certains ménages, contribuant au dessin d’un marché en dents de scie. « Les précédentes crises de 1981 ou 1991-1993 étaient liés à des phénomènes de surchauffe propres à l’immobilier. La crise actuelle affecte tous les pays, toutes les professions, tous les métiers. C’est à la fois une crise économique et une crise de confiance », conclut le président de la SNPI, confirmant les prévisions dévoilées hier par les Notaires de France .

M.F.