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Immobilier : Les Français ne veulent pas acheter pour le moment

La pierre souffre d'un déficit affectif des Français

La pierre souffre d'un déficit affectif des Français - Fotolia

La période actuelle n’est pas propice à faire l’acquisition d’un bien immobilier, pour 70 % des Français, selon un sondage Ifop réalisé pour Explorimmo*. En grande majorité, les personnes interrogées expliquent que le contexte économique est un frein à un tel investissement en ce moment.

La pierre n’est pas épargnée par la frilosité ambiante. Dans le dernier baromètre des intentions d’achat immobilier publié mardi par Explorimmo, 70 % des Français déclarent ne pas avoir l’intention de réaliser un projet immobilier pour le moment. Soit 4 % de plus qu’en août 2011, lors du dernier sondage publié par le groupe. La part des Français qui restent intéressés par un achat est également passée, en six mois, de 8 à 6 %. Autre recul de taille : alors que 28 % des Français jugeaient en septembre dernier que l’immobilier pouvait constituer « un investissement pour la retraite », ils ne sont plus que 23 % à le penser aujourd’hui.

Manque de moyens

Parmi les personnes questionnées qui ne souhaitent pas devenir propriétaire, la première explication avancée (et de loin, 54 %) est le manque de moyens financiers pour investir. Suivi, pour 17 % des Français, par le fait que cela « ne fait pas partie de (leurs) préoccupations aujourd’hui ». Sur ce point, enfin, 9 % précisent simplement vouloir rester locataires. A contrario, au sein de ceux qui expliquent avoir un tel projet, 86 % d’entre eux ont pour désir d'acheter. Enfin, les 14 % restants souhaitent effectuer un « changement de location ».

Le contexte économique, peu incitatif

Sans réelle surprise, les principaux freins à l’achat sont le contexte économique d’une part, pour plus de la moitié (57 %) des personnes interrogées, suivi des conditions d’emprunt, pour 28 % d’entre elles. En tête de ce qui pourrait au contraire pousser les Français à acheter un bien immobilier vient assez logiquement « une importante rentrée d’argent », indique le sondage. La baisse des prix de l’immobilier, souvent vantée comme principal moteur pour favoriser l’accession, ne serait incitative, en revanche, que pour 12 % des Français.

Etude réalisée sur un échantillon de 1 001 personnes entre le 6 et le 12 janvier 2012, selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

André Figeard