Immobilier : Qui sont les bailleurs privés français ?
La grande étude menée tous les deux ans par le groupe de petites annonces dresse le portrait actuel de ces propriétaires, qui logent à eux seuls 22 % de la population française dans quelque 10 millions de logements. Leur profil ? Dans 61 % des cas, le bailleur privé est plutôt un homme et généralement en couple (65%). Sans réelle surprise, « le bailleur privé est le plus souvent cadre du privé (32.6%) ou retraité (24%) », précise l’étude.
Jusqu'à un tiers de revenus supplémentaires
Mais on ne devient pas bailleur par hasard. 4 propriétaires sur 5 ont acquis leurs biens dans l’intention de les louer. Principalement en vue de se constituer un patrimoine (40,5 % des répondants), mais aussi de disposer d’un complément de revenus (30 %). Des sommes qui s’avèrent non négligeables, puisqu'un quart des personnes interrogées déclarent que celles-ci représentent un tiers de leurs revenus. La proportion de ces propriétaires déterminés à louer a par ailleurs sensiblement augmenté au fil du temps, dans la mesure où ils n’étaient « que 68% dans ce cas en 2004 ».
Pas peur de l'endettement
Autre enseignement de l’étude : le bailleur actuel ne rechigne pas à s'endetter. « 80% des bailleurs privés ont fait appel au crédit pour financer l’achat de leurs biens immobilier », relève PAP. Ainsi, « 43% d’entre eux ont même utilisé un crédit pour financer 80% de leur achat, alors qu’en 2006 plus de la moitié des bailleurs finançaient leur acquisition à plus de 50% sur fonds propres ».
Pour jean-Michel Guérin, directeur du groupe PAP, un constat s'impose : « l’immobilier est donc devenu au cours des dernières années un outil offensif de gestion de patrimoine. Oui à l’investissement locatif, mais avec le concours du crédit et à la réduction d’impôt, tel pourrait être le mot d’ordre du futur bailleur! »
Enfin, la confiance semble les caractériser : car en dépit des aléas économiques qui n’épargnent pas l’immobilier, les bailleurs gardent foi en la pierre : « Seul un bailleur sur cinq a vendu ou envisage de vendre à bref délai tout ou partie de son patrimoine », conclut l’étude.