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Prix immobilier

Immobilier : Record en 2011, gueule de bois en 2012

Volumes de transaction et prix baisseront cette année

Volumes de transaction et prix baisseront cette année - Fotolia

Après un cru 2011 particulièrement faste, le marché de l’immobilier devrait connaître cette année « un retrait substantiel » en termes de volumes, selon les Notaires de France. Côté prix, l’heure est à la baisse - un repli « plus ou moins accentué » selon les régions, et qui durera au moins jusqu’à fin 2012.

Record battu ! Selon les chiffres dévoilés ce matin par les Notaires de France, 858 200 transactions immobilières ont été signées l’année dernière en France, soit 9 % de plus qu’en 2010 (784 000 ventes) et 6 % de mieux qu’en 2007 (810 000). Pour mémoire, le précédant record datait de la mi-2006, avec 837 000 transactions cumulées sur douze mois.

Les Notaires avancent plusieurs éléments d’explication possibles à ce dynamisme :

  • l’effet « plus-values », qui a fait que « les ventes se sont accumulées avant l’entrée en vigueur de la nouvelle imposition sur les plus-values immobilières », décidée à l’automne 2011 et en vigueur depuis le 1er février dernier ;
  • les taux d’intérêt immobiliers qui « restent bas » ;
  • le prêt à taux zéro (PTZ+) dans l’ancien, qui a soutenu les ventes jusqu’à son recentrage sur le seul logement neuf, le 1er janvier 2012

La baisse est déjà amorcée

Sans surprise, les Notaires préviennent que l’année 2012 ne ressemblera pas à 2011. Ils prévoient, tant dans le neuf que dans l’ancien et toutes régions confondues, « un retrait substantiel des volumes » de vente.

Côté prix, après une hausse de 6,5 % en moyenne nationale l'année dernière, 2012 s’annonce comme une année de « baisse plus ou moins accentuée » sur l’ensemble du territoire sur le segment des logements anciens. Seule exception envisagée, les « bonnes adresses de Paris et des villes dynamiques », où les niveaux de valorisation pourraient rester, « au mieux », stables. A noter que ce mouvement de baisse devrait se poursuivre en 2013, « mais d’une manière moins tranchée que celle constatée lors du trou immobilier de 2008/2009 ».

Dans le neuf, les Notaires estiment que les conditions d’attribution du PTZ+ devraient avoir un impact sur les prix, « les programmes devant alors se positionner sur des secteurs où le foncier est moins cher ».

Emmanuel Salbayre