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Immobilier : une hausse des prix en trompe-l'oeil ?

Le marché immobilier vit sous perfusion, selon MeilleursAgents

Le marché immobilier vit sous perfusion, selon MeilleursAgents - Thomas Samson - AFP

"Le marché immobilier vit sous perfusion". Selon MeilleursAgents, les taux d’intérêt extrêmement bas soutiennent une hausse artificielle des prix limitée aux zones les plus dynamiques.

Le site MeilleursAgents.com a constaté en avril une hausse des prix des logements anciens, à Paris et dans certaines grandes villes de province. Un mouvement qu'il attribue essentiellement aux conditions exceptionnelles de crédit.

Les taux d'intérêt ont touché le mois dernier un nouveau plus bas historique. En France, on peut en effet emprunter en moyenne à 1,81%, contre 1,97% en mars, selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA.

Parfois même bien en-deçà pour les "excellents" dossiers, disent certains courtiers. Cependant, seuls les ménages les plus solvables bénéficient de ces taux de financement extrêmement bas et voient leur pouvoir d'achat grimper, rappelle le professionnel.

Sans la baisse des taux, les prix auraient mécaniquement baissé

"La demande reste donc trop faible", poursuit-il, comme l'atteste l'indice de tensions immobilière (ITI) à Paris (1,3), qui représente le nombre moyen d’acheteurs en recherche active pour un bien en vente et permet d’anticiper l’évolution des prix dans les 12 prochains mois.

"Si la demande ne progresse pas, seule l’évolution des taux peut expliquer la hausse" des prix immobiliers. "En effet, la baisse de -0,5% des taux depuis le 1er janvier 2016 a généré mécaniquement +4% de pouvoir d’achat. On peut donc légitimement estimer que, la demande étant stable, les prix auraient diminué de -2 à -5% depuis le début de l’année si les taux n’avaient pas baissé", en déduit le spécialiste.

Les prix de l'immobilier à Paris ont légèrement progressé en avril (+0,2% par rapport au mois précédent), soit +1,1% depuis le début de l’année, selon le baromètre MeilleursAgents. Certaines grandes villes de province, comme Montpellier (+0,8%) et Marseille (+0,6%), ont toutefois enregistré une hausse plus marquée. Sur un an, c'est Bordeaux qui affiche la plus forte progression (+1,9%), Strasbourg (-2,4%) et Lille (-3,4%) fermant la marche.

"Le marché immobilier vit sous perfusion. Alors que la demande reste faible, les taux d’intérêt soutiennent une hausse artificielle des prix limitée aux zones les plus dynamiques (Paris, petite couronne et quelques grandes villes de province)", conclut le site.

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J. M.