Immobilier : Une hausse des taux serait sans effet sur les prix
Et si une remontée des taux d’emprunt immobilier n’avait pas d’effet sur le niveau des prix ? La dernière livraison de l’observatoire du financement des marchés résidentiels, publiée jeudi, reprend l’idée déjà développée début 2013 par Michel Mouillart, le directeur scientifique de l’étude, selon laquelle « le lien inverse » entre les deux variables serait désormais « rompu ».
Été 2011
Un lien pourtant intuitif, « qui a pu s’observer par le passé, jusqu’au déclenchement de la crise des dettes souveraines », peut-on lire dans le document. Ainsi, alors que taux et prix (l’économiste mesure l’évolution du « coût moyen des opérations ») ont évolué de manière strictement opposée du début de l’année 2006 jusqu’à la mi-2011, ils connaissent depuis des variations identiques.
« Durant l’été 2011, les taux n’ont pratiquement pas bougé, rappelle l’observatoire, tandis que « le ralentissement de la hausse des prix a été sensible ». Idem en 2012, année marquée par une baisse de taux concomitante avec une diminution « de plus de moitié » du rythme de la hausse des prix. En 2013, « les taux des crédits ont commencé à remonter durant l’été […], alors que les prix se sont ressaisis à partir du printemps ».
Partant, poursuit le document, « il paraît difficile d’inférer de tout cela un pronostic sur l’évolution des prix ». Et ce d’autant plus que les taux, qui se sont établis à 3,08 % en moyenne au quatrième trimestre 2013 et à 3,05 % au 17 janvier, ne devraient selon le Crédit Logement connaître qu’une « remontée limitée d’ici l’été ».