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Prix immobilier

L'étiquette énergétique influe sur les prix de l'immobilier

Impact de l’étiquette énergie sur le prix des maisons selon la zone climatique

Impact de l’étiquette énergie sur le prix des maisons selon la zone climatique - EdEn

Les logements disposant d’une mauvais DPE peuvent se vendre 30 % moins chers que les logements moins énergivores. Explications.

On s’en doutait, l’association Dinamic vient de le prouver : en fonction de sa bonne ou mauvaise performance énergétique, un logement voit sa valeur appréciée ou dépréciée. Le DPE (diagnostic de performance énergétique), document qui doit obligatoirement figurer en marge de chaque transaction immobilière, comprend deux « étiquettes » classant le logement sur une grille d’évaluation en 7 classes, de A, la meilleure note possible, à G, la plus basse. Or, selon une étude de cet organisme créé par le Conseil national du notariat, les biens dotés de la plus mauvaise étiquette énergétique DPE (G) peuvent se vendre jusqu'à 30 % moins cher que ceux qui sont bien notés (classes A et B).

La zone géographique joue aussi

L’écart de prix peut être plus ou moins fort en fonction de l’état du marché, ajoute l’étude. Dans une zone géographique où le marché immobilier est détendu (où la demande et l’offre sont équilibrées), Dinamic note « environ 10 % de dépréciation du bien ». A l’inverse, un marché tendu peut engendrer un écart de 50 %. L’étiquette la plus fréquente en France, D, serait quant à elle neutre.

Mais pour autant, les critères du DPE peuvent être améliorés, d’après Dinamic. Car la petite étiquette « énergie » raisonne en énergie primaire – c’est-à-dire énergie naturelle avant toute transformation, donc hors coûts engendrés durant la chaîne de transformation. Ce qui « déclasse mécaniquement d’une catégorie un logement chauffé à l’électricité par rapport à un logement chauffé au gaz ». L'association Equilibre des énergies, qui regroupe consommateurs, professionnels du bâtiment et industriels, demande ainsi « une révision du DPE pour que ce dernier soit redéfini en fonction de factures normatives exprimées en euros (…), ce qui correspond aux réelles préoccupations des occupants d’un logement ».

Quoi qu'il en soit, les résultats de l’étude devront être confortés. De nouvelles variables devraient être ajoutées lors de la prochaine édition, comme le type d’énergie principale, l’équipement en énergie renouvelable, le type de vitrage, le type de matériaux utilisés pour le gros œuvre du logement, de même que le label de construction, BBC ou autre.

Léo Monégier