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Prix immobilier

L'immobilier à la veille d'un nouveau cycle haussier ?

Vue de Nantes, où l'ITI est lademande est la plus forte

Vue de Nantes, où l'ITI est lademande est la plus forte - Pixabay

Le retournement du marché est en vue pour Meilleursagents, qui constate une hausse de la demande dans de nombreuses villes. Mais les prix restent pour le moment orientés à la baisse, un peu partout...

La fin du cycle baissier approche, selon Meilleursagents. Principal signe, l'amélioration de l'Indice de tension immobilière (ITI) développé le site, qui mesure le nombre d'acquéreurs pour un bien immobilier. Dans l'idéal, il devrait être de 2 acheteurs pour 1 vendeur, ce qu'aucune ville française n'affiche aujourd'hui. Néanmoins, l'indicateur laisse voir une « augmentation rapide » en août dans de nombreuses villes, notamment de 0,6 point depuis janvier à Nantes (ITI à 1,7), 0,3 point à Bordeaux (1,2) et Paris (1), et 0,2 point à Montpellier (1,1) et Lille (0,9). Un accroissement de la demande qui laisse donc entrevoir un « retournement de tendance ». Mais qui ne se traduit pas toujours par une hausse des prix.

Des marchés contrastés

Les prévisions du réseau font état de baisses comprises entre 0 et 5% sur l'ensemble du territoire en 2015. Un contraste qui s'observe plus que jamais aussi à Paris. Le recul y atteint en effet 10,3% en moyenne, depuis le plus haut constaté en juillet 2011. « Alors que le m² se négociait en moyenne en 2011 à 8640 euros, le prix moyen est aujourd’hui passé sous la barre des 7750 euros », soit 7.748 euros exactement, selon Meilleursagents. Il n'en demeure pas moins que la situation parisienne demeure « très contrastée selon les arrondissements » : alors que le 20e arrondissement a enregistré une baisse de 4,1%, le 1er a vu ses prix augmenter de 2,4% depuis le début de l’année.

Alors, quand l'inversement de la vapeur s'opérera-t-il ? Cela pourrait prendre du temps. « Compte tenu de l’hétérogénéité du marché, le changement de cycle peut s’étaler sur plusieurs mois », entre 12 et 18 mois en fonction des zones. Celles qui sont moins attractives nécessiteront, sans surprise, le plus de temps. Enfin, ce changement de cycle restera quoi qu'il en soit « soumis aux aléas macroéconomiques ainsi qu’aux décisions politiques qui peuvent à tout moment contrarier une reprise encore très fragile », conclut Meilleursagents.

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Léo Monégier