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L'immobilier bordelais reste actif

Les Chartrons, quartier toujours prisé des Bordelais

Les Chartrons, quartier toujours prisé des Bordelais - dr

Bordeaux a plutôt bien traversé la crise. Entre dynamisme économique et progression démographique, le marché immobilier de la capitale aquitaine semble avoir débuté l’année 2010 sans trop d’accrocs.

Avis de beau temps sur les berges de la Garonne. « Le marché se porte bien », explique d’entrée de jeu Guillaume Rachel, directeur de trois agences Laforêt Immobilier dans le centre de Bordeaux (voir interview ci-contre). Les acquéreurs sont bien présents, et le marché est à nouveau actif ». Bordeaux avait pourtant connu un début d’année 2009 difficile. Charles-Henri de Rozières, de l’agence ERA Immobilier du Cours de la Marne, à proximité de la gare Saint-Jean, se souvient de cette période de vaches maigres. « A l’époque, je travaillais dans une agence du quartier de la Bourse. Entre janvier et mars 2009, nous n’avons quasiment conclu aucune vente, se rappelle-t-il. Je n’avais jamais connu cela auparavant… »

« Il faut bien se loger »

Sur l’ensemble de l’année, les ventes d’appartements anciens dans Bordeaux intra-muros ont reculé d’environ 25 %. Soit une baisse marquée, mais moins importante que dans bon nombre de villes françaises. « Je ne sais pas si la crise est passée, mais les bordelais semblent s’être habitués à sa présence, reprend Charles-Henri de Crozières, et crise ou pas crise, il faut bien se loger… Heureusement que la baisse des taux d’emprunt soutient la demande depuis le second semestre 2009 ».

Perspective de hausse des prix dans le quartier de la gare

Les quartiers phares restent les mêmes. Sur les berges de la Garonne, les Chartrons gardent la cote – « surtout auprès des clients un peu bobos, séduits par ses grandes surfaces à réhabiliter », explique Guillaume Rachel. Pour un loft dans le quartier, comptez pas moins de 2 700 euros du mètre carré, jusqu’à 3 500 euros pour les plus belles prestations. Toujours en vogue également, la vieille ville, du jardin public à la place Gambetta continue d’attirer une clientèle plus bourgeoise. Le secteur comprend un important secteur classé en Malraux, et les biens disponibles y sont rares… et chers. Un peu plus abordables, le quartier de la Victoire, au sud, et celui de la gare Saint-Jean. Les biens s’y échangent généralement entre 2 200 et 2 500 euros du mètre carré. Pour Charles-Henri de Rozières, « le quartier de la gare est assurément un quartier en devenir ». D’importants travaux de rénovation y ont été menés depuis l’arrivée du tramway, fin 2003, et « la physionomie du quartier a changée du tout au tout ». Prisés des petits investisseurs particuliers assurés de trouver des locataires sans grande difficultés, la gare et ses environs devraient encore profiter de la mise en service de ligne ferroviaire à grande vitesse Sud Europe Atlantique (SEA), prévue pour 2016. « Bordeaux sera bientôt à 2h de Paris, à 1h de Toulouse et à 1h40 de Bilbao », s’enthousiasme Charles-Henri de Rozières. « Les acquéreurs commencent à y penser. Et même s’il faut parfois rappeler à certains vendeurs que les prix n’intègrent pas encore « l’effet SEA », il y a fort à parier que les appartements et maisons du secteur vont s’apprécier au cours des prochaines années ».

Emmanuel Salbayre