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Prix immobilier

L'immobilier continue de corriger "en douceur"

L'activité devrait se maintenir en 2014

L'activité devrait se maintenir en 2014 - dr

Les derniers chiffres du réseau Guy Hoquet Immobilier confirment le lent atterrissage du marché. La tendance devrait se poursuivre au cours des prochains mois.

Les trimestres se suivent et se ressemblent. Lors de la présentation des chiffres d’activité de Guy Hoquet Immobilier, qu’il préside, Fabrice Abraham a décrit jeudi matin un marché immobilier national sans grand mouvement, qui n’en finit pas de « corriger ses excès en douceur ».

« Nous avons eu en 2011 un pic haussier des prix, a rappelé le dirigeant. Depuis, les prix s’infléchissent quelque peu depuis, de l’ordre de -1,5 à -2 % par an. Ce premier trimestre confirme la tendance. » Les biens vendus dans les agences du réseau entre le 1er janvier et le 31 mars se sont ainsi vendus, en moyenne nationale, au prix de 2 607 €/m², soit 1,3 % de moins qu’au premier trimestre de l’année dernière. Le mouvement reste plus marqué en province (-2,1 %) qu’à Paris (-1,6 %).

Des prix en baisse de 0 à 2 % cette année

La tendance devrait rester faiblement baissière au cours des prochains mois. Jugeant « très peu probable » l’hypothèse d’une progression des taux d’emprunt immobiliers « dans des proportions de 0,5 % voire 1 % », Fabrice Abraham a estimé que volumes et prix allaient « se tenir » dans les prochains mois : 720 000 bien anciens devraient changer de mains sur l’ensemble de l’année, à des prix en baisse de 2 % au maximum par rapport à 2013. « Les experts qui s’attendent à des chutes abyssales risquent d’être encore déçus en 2014. Dans beaucoup de villes de France, la demande reste supérieure à l’offre et dans ces conditions les prix ne peuvent pas baisser très fortement ».

Des délais de transaction qui s'allongent

Cette baisse limitée devrait s’accompagner d’une poursuite de la progression des délais de transaction : les chiffres du réseau Guy Hoquet montrent que 84 jours sont désormais nécessaires pour vendre un bien en moyenne nationale, contre 80 jours au premier trimestre 2013 et 78 jours un an plus tôt. A Paris, le délai est de 52 jours, soit 15 de plus qu’il y a deux ans.

Emmanuel Salbayre