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Prix immobilier

L'immobilier haut de gamme à Paris devrait flamber plus qu'ailleurs en 2018

L'an prochain, dans la capitale, les prix des logements de luxe devraient grimper de 9%

L'an prochain, dans la capitale, les prix des logements de luxe devraient grimper de 9% - Boyan Topaloff - AFP

Selon le cabinet Knight Frank, le prix des logements de luxe dans la capitale devrait bondir de 9% l'an prochain, soit plus qu'à Hong Kong ou à Berlin.

"L'effet Macron" serait-il en train d'opérer dans l'immobilier de luxe* parisien? Selon une étude de Knight Frank, les prix des logements haut de gamme à Paris devraient bondir de 9% en 2018, affichant le taux de croissance le plus élevé parmi les treize grandes villes passées au crible par le cabinet spécialisé.

"Paris (...) bénéficie de meilleures perspectives économiques pour la zone euro. La capitale française est de nouveau dans le radar des investisseurs du monde entier, en particulier ceux des États-Unis, du Moyen-Orient et de l'Europe", souligne Knight Frank. Le spécialiste évoque également la confiance retrouvée des investisseurs immobiliers dans l'économie et la bonne image d'Emmanuel Macron.

Cette étude corrobore celle publiée récemment par Sotheby's International Realty. D'après le réseau de prestige, Paris est la cinquième destination la plus prisée par les acheteurs à la recherche d'un bien immobilier de luxe. "La ville lumière propose à la fois un marché relativement stable, un placement sûr et moins cher que la plupart des grandes métropoles, une histoire et un charme qui lui sont propres", affirmait son patron Alexander Kraft en octobre dernier.

Accalmie à Miami, New York et Londres

Hong Kong, régulièrement citée comme étant la ville où se loger coûte le plus cher, ressort deuxième de ce classement (ex-aequo avec Berlin et Sydney) avec des prévisions de hausse de 7%. L'étude prévoit en outre une hausse des tarifs de 3% à Los Angeles, où les acheteurs fortunés deviennent plus raisonnables, mais table sur une stabilité New York, Miami ou Londres (+0,5%). Ce qui ramènerait la hausse globale sur les cinq dernières années à 13,1%.

Sans grande surprise, le déroulement du Brexit et ses conséquences sur l’emploi auront un impact majeur sur l’évolution des prix dans la capitale britannique. Enfin, les prix devraient baisser de 2,5% à Vancouver, seule ville de cette étude où les acquéreurs vont pouvoir acheter à meilleur prix. En cause, l'introduction par les autorités canadiennes d'une taxe frappant les acquisitions immobilières des étrangers.

* Knight Frank définit l'immobilier haut de gamme ("prime") comme les biens les plus désirables et généralement les plus chers dans un emplacement donné. Les marchés immobiliers "prime" sont souvent des zones géographiques où la demande a un biais international significatif.

Julien Mouret