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Prix immobilier

L'immobilier niçois donne des signes de fatigue

Nice

Nice - Wikimedia Commons

Les acheteurs se montrent plus regardants, et les vendeurs pas toujours prêts à baisser leurs prix.

Selon le dernier décompte des notaires, le mètre carré dans l’agglomération niçoise se négociait 3 846 euros en moyenne fin 2012, en hausse d’un peu plus de 1 % sur un an. Les transactions, elles s’affichent en forte baisse, de l’ordre de 30 % tous types de biens confondus.

Selon Anita Capra, administrateur de la Chambre Fnaim des Alpes Maritimes, « la tendance est à l’attentisme, tant du côté des acheteurs que des vendeurs ». Un avis partagé par Jérôme Ugo, gérant de l’agence Laforêt Nice Ouest Immo : « Il y a actuellement beaucoup de biens à vendre sur le marché, mais assez peu d’acquéreurs potentiels, constate-t-il. Les acheteurs se font rares et de plus en plus indécis, souvent inquiets à l’idée de surpayer leur logement ».

Car si, comme l’explique Anita Capra, « les vendeurs commencent à comprendre que le marché est moins fluide », certains ont encore tendance à surévaluer leur bien. Ceux « qui ont un vrai projet immobilier, qui cèdent pour racheter ou pour quitter la région, par exemple, sont plus faciles à convaincre que les autres », poursuit Jérôme Ugo. L’agence Nice Ouest Immo a récemment vendu « en une quinzaine de jours à peine » un appartement de 40 m² au cinquième étage sans terrasse ni vue sur la baie pour 124 000 euros. Il avait été mis en vente pour 135 000 euros. « Ce type de biens, à ce niveau de prix trouve preneur rapidement », indique l’agent.

Franck Torres, gérant de deux agences Era Côte d’Azur dans les quartiers nord et ouest de la ville, décrit pour sa part un marché « toujours actif jusqu’à un certain niveau de prix ». Avenue de La Californie, un T2 de 50 m² entièrement refait à neuf, au troisième étage d’une résidence, s’est vendu en quelques heures « au prix du mandat », soit 129 800 euros. « Les quartiers un peu excentrés souffrent moins que le centre-ville, où les prix sont plus élevés et la clientèle peut-être moins active ».

François Alexandre