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Prix immobilier

L'immobilier orléanais ne croit pas à la fatalité

Le quartier de la cathédrale est très demandé

Le quartier de la cathédrale est très demandé - Patrick Giraud

L’immobilier orléanais est sur la bonne pente. Touchée comme le reste de l’Hexagone par deux années difficiles, la ville des bords de Loire profite d’un « effet printemps » et croit en une reprise durable des transactions.

Sans croire aux miracles, les professionnels du secteur immobilier voient positivement l’avenir de la ville délivrée par Jeanne d’Arc. « Le niveau des transactions est proportionnellement plus élevé à Orléans que dans d’autres villes de moyenne importance » explique Sébastien Marquant, directeur des agences Orpi Valrim du Loiret. Le retour des beaux jours permettant de mettre en valeur les biens à vendre, associé aux taux bas et à des vendeurs moins réticents à baisser leurs prix de vente, débouche aujourd’hui sur un marché en meilleure santé. « Les trois premiers mois de 2010 ont été notre meilleur trimestre depuis cinq ans » insiste Sébastien Marquant.

Une mosaïque de quartiers

La force d’Orléans repose en partie sur le fait que la ville ne compte pas un seul centre-ville très demandé aux cœur de quartiers « délaissés », mais que plusieurs périmètres de la ville sont aujourd’hui très courtisés. L’hyper centre est évidemment très couru, notamment le secteur compris entre le quai du Châtelet et la rue de Bourgogne, mais d’autres zones de la ville attirent également. C’est ainsi le cas du quartier situé autour de la place Dunois, au nord-ouest de la ville, ou des quartiers plus résidentiels d’Olivet et Saint-Marceau, sur la rive sud de la Loire.

Des prix abordables

Des quartiers demandés mais à quel prix ? « Le mètre carré de l’ancien se négocie autour de 2 000 euros en centre ville » fait savoir Sébastien Doisneau, directeur de l’agence immobilière de la Poste. « Dans le reste de l’agglomération, les prix de vente s’articulent plutôt entre 1 500 et 1 800 euros du mètre carré » poursuit-il. Le haut de gamme atteint évidemment des seuils plus élevés, « entre 2 500 et 3 000 euros du mètre carré » explique Alain-Michel Burtin, directeur de l’agence Burtin Gestion. « Mais un fait intéressant à noter est que la différence entre les prix du bas de gamme et du haut de gamme est passé d’un rapport de un à trois à la fin des années 90 à un rapport d’un à deux aujourd’hui » confesse-t-il. « La crise a tout de même eu un effet puisque aujourd’hui la majorité des transactions se fait à moins de 200 000 euros, ce qui n’était pas le cas avant la crise » explique Sébastien Doisneau. « Et les types de biens les plus demandés sont les F2 et les petits T3 » ajoute-t-il.

Le plus grand fichier Amepi de France

L’optimisme affiché par les agents immobiliers orléanais s’explique aussi par la confiance que ceux-ci accordent au fichier Amepi q'ils partagent. « Il s’agit du plus important fichier de ce type en France. Nous sommes soixante et un professionnels à le partager » indique Sébastien Marquant. « C’est une vrai force » confirme Alain-Michel Burtin. « Cela nous permet d’éviter la concurrence frontale et facilite la vente d’un produit ».

Marc Fleury