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Prix immobilier

L'immobilier parisien dans un cercle vicieux

Avenue d'Italie, dans le 13ème arrondissement

Avenue d'Italie, dans le 13ème arrondissement - dr

Paris n’est pas la France. Dans une étude dévoilée vendredi, la Fnaim constate que « la demande insatisfaite reste la force structurante de la tendance des marchés » immobiliers franciliens, « alors même que notre pays est loin d’en avoir fini avec la crise ».

Beaucoup d’acquéreurs potentiels pour trop peu de biens à vendre. Rien de finalement très nouveau dans cette vingt-deuxième édition de l’Observatoire francilien de l’immobilier de la Fnaim. Selon la fédération, « le marché est actuellement marqué, face à une demande active, par une grande rareté de l’offre ». En chiffres, cela se traduit notamment par une baisse très nette du nombre de mandats. En moyenne, les agences affiliées à la Fnaim ont signé à peine plus de 100 mandats sur l’ensemble de l’année 2009, contre près de 125 en 2008 – pourtant qualifiée d’« horrible année » - et 160 en 2004. Au seul second semestre, ce chiffre tombe à 43, soit le nombre de mises en vente le plus bas jamais observé depuis la création de l’observatoire, en 1999. La situation est plus critique encore à Paris intra-muros, où les agents n’ont enregistré en moyenne que 35 mandats en 2009, et moins de quinze sur les six derniers mois de l’année. « Les propriétaires vendent peu par manque de confiance dans les valeurs mobilières, avance l’Observatoire. L’immobilier, dans la période de crise financière actuelle, apparaît, comme à chaque crise économique, comme principale valeur refuge ». A ce phénomène s’ajoutent les difficultés que rencontrent les ménages propriétaires de leur résidence principale, désireux de déménager mais qui ne trouvent pas sur le marché de logement disponible… « On est dans un cercle vicieux », résume la Fnaim.

Des acquéreurs toujours présents

Assez logiquement, les délais de réalisation des mandats ont tendance à se raccourcir, à 92 jours en Île-de-France et 62 jours à Paris au second semestre, contre respectivement 101 et 91 jours au premier semestre. « Cela montre que les acquéreurs sont toujours présents », poursuit l’Observatoire.

En termes de prix, la fédération note que le déséquilibre entre l’offre et la demande « crée actuellement une résistance à la baisse ». Pas encore de hausse notable, mais des moyennes basses qui ont tendance à augmenter légèrement et des moyennes hautes qui restent stables.

Emmanuel Salbayre