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Prix immobilier

L'immobilier parisien en petite forme

Le marché n'est animé que par les ventes contraintes

Le marché n'est animé que par les ventes contraintes - dr

Les ventes de logements à Paris ont progressé de 40 % sur un an au quatrième trimestre. Une hausse en trompe-l’œil, selon les notaires, qui ne doit pas faire oublier la morosité du marché. Côté prix, quelques variations mais pas de changement significatif.

Gare aux conclusions hâtives. Fidèles à la prudence qui les caractérise depuis maintenant plusieurs trimestres, les notaires franciliens ont mis en garde jeudi matin contre toute analyse un peu trop rapide de leurs dernières statistiques immobilières. Si les volumes de ventes réalisées à Paris intra-muros s’affichent en hausse de 40 % au quatrième trimestre, c’est en comparaison avec une fin d’année 2012 particulièrement morose. Une morosité dont le marché a bien du mal à se départir, puisque sur l’ensemble de l’année, le nombre de transactions n’a progressé que de 3 %, pour un total de 28 580 logements anciens. Soit 26 % de moins environ que la moyenne des ventes réalisées chaque année dans la capitale entre 1999 et 2007, période faste d’avant la crise financière.

Seuil bas

« A 28 500 ventes, on est dans des ventes un peu contraintes, analyse Thierry Delesalle, notaire dans le 1er arrondissement et président de la commission des statistiques de la chambre des notaires de Paris-Île-de-France. Des ventes dues à des mutations professionnelles, à des naissances, à des divorces ou à des successions, mais pas des ventes qu’on appelle de "confort" ni des ventes à investisseurs ».

Le marché parisien se maintient donc sur un « seuil bas », et « le rattrapage » de la fin 2013 ne devrait être que temporaire. « Depuis le mois de novembre, il ne se passe plus grand-chose en termes d’avant-contrats, poursuit Me Delesalle, qui anticipe « une baisse de volumes assez importante au premier trimestre [2014] par rapport au quatrième trimestre [2013] ».

L’activité pourrait à nouveau progresser ensuite, soutenue à la fois par « la saisonnalité du marché immobilier et l’abattement exceptionnel de 25 % sur les plus-values », en vigueur jusqu’à la fin du mois d’août prochain. Rien en revanche, ne permet à ce stade d’anticiper un net redémarrage du marché parisien.

Les prix au m² par arrondissement au 4e trimestre

  • Paris : 8 140 € (-1,5 % sur un an)
  • 1er arrondissement : 10 220 €/m² (-0,3 %)
  • 2e arrondissement : 9 570 €/m² (-4,3 %)
  • 3e arrondissement 10 140 €/m² (-0,7 %)
  • 4e arrondissement : 10 970 €/m² (+0,3 %)
  • 5e arrondissement : 10 170 €/m² (-1,8 %)
  • 6e arrondissement : 12 390 €/m² (-2,3 %)
  • 7e arrondissement : 11 920 €/m² (+0,2 %)
  • 8e arrondissement : 9 630 €/m² (-6,2 %)
  • 9e arrondissement : 8 760 v (-0,3 %)
  • 10e arrondissement : 7 790 €/m² (+0,9 %)
  • 11e arrondissement : 8 200 €/m² (+0,4 %)
  • 12e arrondissement : 7 910 €/m² (+0,1 %)
  • 13e arrondissement : 7 580 €/m² (-2,6 %)
  • 14e arrondissement : 8 450 €/m² (-1,2 %)
  • 15e arrondissement : 8 630 €/m² (+0,1 %)
  • 16e arrondissement : 9 070 €/m² (-5,7 %)
  • 17e arrondissement : 8 300 €/m² (-3,3 %)
  • 18e arrondissement : 7 320 €/m² (+2,4 %)
  • 19e arrondissement : 6 790 €/m² (+0,5 %)
  • 20e arrondissement : 6 940 €/m² (+0,2 %)
Emmanuel Salbayre