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Prix immobilier

L'immobilier parisien (presque) sous les 8 000 €/m² !

Les prix n'augmentent plus que dans 4 arrondissements

Les prix n'augmentent plus que dans 4 arrondissements - Notaires de Paris Île-de-France

Les notaires confirment la lente baisse des prix des logements dans la capitale, dans un marché toujours dopé par la pénurie de logements disponibles. Le seuil symbolique des 8 000 €/m² pourrait être franchi à la baisse d'ici la fin de l'année.

La guerre des chiffres est (r)ouverte ! Lors de la présentation de sa dernière note de conjoncture immobilière, jeudi, la chambre des notaires franciliens s’est montrée formelle : le prix moyen du m² parisien se rapproche du seuil symbolique des 8 000 €, mais il ne l’a pas encore franchi.

En moyenne, les logements vendus dans la capitale au deuxième trimestre se sont négociés à 8 120 €/m², contre 8 140 €/m² trois mois plus tôt. Sur la base des promesses de vente signées dans les études parisiennes, la chambre anticipe une baisse de l’ordre de 0,8 % au troisième trimestre, avec un m² à … 8 050 €.

« Il est vraisemblable, dans le contexte actuel que cette tendance baissière perdurera jusqu’à la fin de l’année, a commenté Frédéric Dumont, notaire à Montreuil et membre de la Commission de conjoncture immobilière de la chambre. On s’oriente bien vers le seuil des 8 000 €, mais celui-ci n’a pas encore été atteint, contrairement à certaines annonces récentes ». Une référence au dernier baromètre de MeilleursAgents, qui créait la sensation la semaine dernière en annonçant un m² à 7 930 € en moyenne, au plus bas depuis le printemps 2011.

Pénurie

Sur le fond, ces quelques dizaines d’euros d’écart ne changent pas la face de l’immobilier parisien : le niveau des prix reste supérieur de plus de 80 % à ce qu’il était il y a dix ans, et le mouvement de baisse, s’il s’accentue sur certains segments de marché, reste modéré au regard de l’envolée des années 2000. « Cette résistance des prix est stimulée par la pénurie structurelle de logements », a expliqué Me Dumont. Mais « d’autres facteurs » jouent également : « un nombre non négligeable de biens, généralement de qualité médiocre, ne trouvant pas preneur au prix souhaité par leur propriétaire sont retirés du marché », a-t-il poursuivi, tandis que « la taxation des plus-values incite ces mêmes propriétaires à différer la mise en vente des biens qui ne constituent pas leur résidence principale ». Or ceux-ci sont nombreux, puisque Paris ne compte qu’un tiers de propriétaires occupants, contre une moyenne nationale de 58 %.

S’ils saluent le plan de relance de l’immobilier annoncé à la fin du mois d’août, les notaires doutent qu’il ait un effet durable sur le secteur. « La plupart des mesures [qu’il contient] ne sont que temporaires, or l’immobilier a besoin d’engagements stables », a déploré Thierry Delesalle, notaire dans le 1er arrondissement et président de la commission.

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Emmanuel Salbayre