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Prix immobilier

L'immobilier s'emballe partout en France

Le marché immobilier plus que jamais en mouvement

Le marché immobilier plus que jamais en mouvement - dr

Plus d’acquéreurs potentiels, plus de transactions, des délais plus courts, des prix moins négociés... Sans oublier les prix au mètre carré, qui prennent +6 % en moyenne. Bref, l’immobilier passe à la vitesse supérieure, évoluant dans un dangereux déséquilibre entre l’offre et la demande.

La pierre est toujours une valeur refuge, en ces temps de frilosité économique. C’est ce que montre en substance la dernière note de conjoncture du réseau d'agences Laforêt, qui note une accélération du marché à tous points de vue. A l’image des prix au mètre carré, qui s’emballent, et prennent encore +6 % (en glissement annuel entre la fin 2009 et la fin 2010), pour se situer à 2 790 euros environ le mètre carré en France métropolitaine et à Paris, 7 670 euros, c’est l’ensemble du secteur qui semble en proie à la frénésie. Et cela dans un contexte de marché qui demeure déséquilibré : la demande progresse de 24 % de 2009 à 2010, alors que l’offre se contracte de 20 %. « Ce déséquilibre risque de s'accentuer dans les mois à venir, avec une alternance des phases de relance et de stagnation », commente le réseau.

Une offre raréfiée

Le nombre de transactions est en « nette reprise », en affichant +17 % de 2009 à 2010. Le groupe enregistre ainsi 30 100 transactions cette année, avec une hausse d’activité très prononcée à Paris (+26 %) et en Île-de-France (+21 %). Les acquéreurs sont loin d’être aux abonnés absents, et ont été 57 % plus nombreux cette année à Paris. En métropole, la tendance est moindre, avec une hausse des acquéreurs de 24 %, taux qui demeure toutefois important. Ce mouvement crée selon l’expert une raréfaction de l’offre, de 20 % globalement en France, mais qui sévit tout particulièrement à Paris, avec des stocks en diminution de 56 % ! En tout, Laforêt dénombre 54 182 biens à vendre cette année, là où le réseau en comptait 67 400 en 2009. « Du fait de cette forte demande et du délai très court de présence des biens sur le marché, les stocks ont baissé, entraînant la raréfaction croissante de l'offre. Cependant, le deuxième semestre 2010 marque une inversion de la tendance et les stocks sont en train de se reconstituer, lentement mais sûrement dans certaines régions », relativise Laforêt.

Délais de transaction les plus courts à Paris

Les délais de transaction ont tendance à raccourcir partout en France : entre 2009 et 2010, ils perdent 29 jours en moyenne, pour passer de 118 à 89 jours. Paris arrive en tête de la rapidité des transactions, avec une perte de 53 jours. Le réseau, qui analyse les écarts moyens entre le prix de mise en vente du bien et son prix de vente, constate également une moindre amplitude. Alors qu’en 2009, les écarts étaient de 7,40 %, ils ne sont plus aujourd’hui que de 5,82 % sur l’ensemble du territoire. La capitale se singularise une fois encore à ce niveau ; elle obtient le taux d’écart le plus faible, à 3,18 % (ce qui pourrait montrer- contrairement à ce qu’estiment un grand nombre d’acteurs du secteur - un plus grand réalisme des vendeurs ?)

Léo Monégier