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Prix immobilier

L'immobilier se vendrait mieux... s'il était moins cher !

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Le baromètre Capacim démontre que l’effet d’une baisse des prix des logements sur le pouvoir d’achat immobilier des Français serait significativement plus fort que celui d’une progression du chômage ou d’une remontée des taux d’emprunt.

Le Crédit Foncier et la chaire ville et immobilier de l’université de Dauphine viennent de mettre des chiffres sur ce qu’on soupçonnait : une baisse des prix soutiendrait la demande de logement. Derrière ce qui semble une lapalissade, l’intérêt de l’étude, baptisée Capacim (pour CAPacité d’AChat IMmobilier), est de démontrer que l’effet de cette baisse serait nettement plus fort que celui, contraire, d’une hausse des taux ou d’une remontée du chômage.

Les auteurs de l’étude ont mesuré les répercussions de trois scénarios jugés « plausibles » sur une période d’un an, à savoir :

  • une baisse de prix d’ampleur variable selon les zones (-3 % dans les villes les plus chères d’Île-de-France, -5 % dans le reste de la région, -7 % en province) ;
  • une hausse de 30 points de base des taux des crédits immobiliers ;
  • une augmentation de 100 points du taux de chômage.

L’effet serait d’autant plus fort que les prix sont élevés

Le premier enseignement que tirent les auteurs de l’étude est que « le critère dont l’évolution a le plus fort effet sur la capacité d’achat immobilier des ménages est le prix de l’immobilier », loin devant les effets par la variation des deux autres variables. Ainsi à Paris, une baisse de prix de 3 % augmenterait de 2,5 % le nombre de ménages susceptibles d’acheter, tandis qu’une hausse des taux de crédit de 30 point le réduirait de 1,7 % et une progression de 100 points du taux de chômage de 0,6 %. Même phénomène en province : l’étude prend l’exemple des acheteurs lillois, dont le nombre progresserait de 4,2 % sur l’ensemble de l’année si les prix baissaient de 7 %, et reculerait de 1,5 % si les taux augmentaient de 30 points.

Deuxième constat : « c’est dans les villes où le prix de l’immobilier est le plus élevé que l’effet de la variation de ces trois critères est le plus fort ». Une baisse de 5 % des prix à Evry, où le m² se négocie en moyenne autour de 1 980 €, se traduirait par une augmentation de 1,3 % du nombre de ménages capables d’acheter, quand un repli de seulement 3 % à Neuilly-sur-Seine (plus de 9 000 €/m²), aurait un impact positif près de trois fois plus marqué.

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François Alexandre