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La crise gagne l'immobilier rural

Le marché immobilier rural a souffert de la crise

Le marché immobilier rural a souffert de la crise - Wikimedia Commons

Les ventes tombent aussi dans les campagnes, comme l’indique une étude réalisée par Terres d'Europe-SCAFR. Mais les vignobles haut de gamme continuent de se négocier « à prix d’or ».

Maisons à la campagne, terres agricoles et espaces résidentiels à urbaniser ne sont guère épargnés par la conjoncture. C’est ce que constate une étude publiée sur le site des Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer). A l’instar de l’immobilier urbain français, « la tendance générale est à la contraction du nombre de ventes et à la baisse des prix » dans ces secteurs.

Les ventes de maisons à la campagne ont ainsi chuté de 13 % en 2012, pour une baisse des prix de 3,5 %. Les transactions sur les petites parcelles résidentielles et de loisirs, « biens de confort achetés pour agrandir notamment le périmètre privé autour de sa résidence », baissent quant à elles de 4,8 %, tandis que leur prix chute de 18 % selon l’étude. Les forêts tirent leur épingle du jeu, notent les Safer, avec des prix là encore à la baisse, de 1,5 % l'an dernier. Leur niveau de prix reste toutefois « élevé », leur permettant de conserver leur statut de « valeur refuge et fiscale ».

Les grandes cultures et les vignobles en hausse

Deux secteurs ont tout particulièrement résisté : les grandes cultures, où « les terres et prés libres affichent des prix en hausse de 3,2 %, à 6 560 euros l’hectare ». Un marché dont les valeurs foncières sont soutenues par la « demande mondiale en biomasse végétale, les cours élevés et les bonnes récoltes dans l’hexagone ». Ainsi que les vignobles haut de gamme, qui se vendent toujours « à prix d’or ». Dopés par la demande mondiale en produits de luxe, les prix « atteignent de nouveaux sommets : la hausse atteint 21,5 % en 2012 pour l’hectare en Champagne », conclut l’étude.

Léo Monégier