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La part des étrangers non-résidents chez les acheteurs immobiliers a chuté en 10 ans

La part des étrangers non-résidents diminue

La part des étrangers non-résidents diminue - Gerard Julien - AFP

Sur la période 2008-2018, la part des acquéreurs étrangers non-résidents a diminué progressivement. Elle est passée de 2,5% à 1,7% des transactions dans l'ancien.

La part des étrangers non-résidents en France parmi les acheteurs immobiliers se réduit comme peau de chagrin. Si elle atteignait encore 2,5% en 2008, elle n'est plus que de 1,7% en 2018, constatent les notaires de France dans leur dernière note de conjoncture publié ce lundi. "Cette part varie toutefois beaucoup d'une région à une autre, de 0,9% en Ile-de-France à 5,5% en Provence-Côte d'Azur-Corse" précisent-ils. Ils notent également que du côté des vendeurs, la part des étrangers non-résidents est restée stable, autour de 2%. "Mais elle progresse légèrement en Ile-de-France, où elle est passée de 0,9% à 1,5% en 2018".

Reste que le nombre de transactions a bondi dans l'intervalle. Les notaires enregistraient 669.000 ventes dans l'ancien en 2008, contre 970.000 transactions en 2018. Le nombre d'achats réalisés par des acheteurs non-résidents est donc ainsi passé d'environ 16.700 à près de 16.500 en dix ans. Soit une relative stabilité, alors que le volume de transactions explosait. D'où une réduction de leur part relative par rapport aux autres acheteurs.

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Les notaires se sont également intéressés aux évolutions des prix selon qu'il s'agisse d'acquéreurs français ou étrangers. Et ils ont constaté de fortes différences. Ainsi, entre 2009 et 2011, les prix ont augmenté en province d’un peu moins de 8% pour les Français, 12% pour les étrangers résidents et jusqu’à 18% pour les étrangers non-résidents. "Pour ces derniers, l’évolution est également plus importante en Île-de-France à 36 %, contre entre 15% et 20% pour les autres acquéreurs". Des différences qui peuvent s'expliquer par le type de biens visés et leur gamme de prix.

Des budgets différents

En 2018, le phénomène est le même. La baisse enregistrée par rapport au pic des prix en 2011 en province ne dépasse pas 6% pour les résidents. Mais elle atteint 11% pour les Français non-résidents et jusqu’à 20% pour les étrangers non-résidents.

Par ailleurs, les notaires notent qu'en 2018 les budgets entre Français résidents et étrangers non-résidents sont équivalents dans le Sud-Ouest et Nord-Est, mais différents pour le reste de la France. Ainsi, sur le Littoral-Ouest, le Centre-Ouest et le Massif central, les prix des biens sont plus importants lorsqu’ils sont acquis par des Français résidents. En Île-de-France, dans les Alpes, et en Provence-Côte d’Azur-Corse, les biens sont achetés plus cher par les étrangers non-résidents. "Ce constat est très marqué en Provence-Côte d’Azur-Corse, où les maisons anciennes sont achetées 1,8 fois plus cher par les étrangers non-résidents".

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Diane Lacaze