BFM Immo
Prix immobilier

Le 1er à Marseille, un marché de secundo-accédants

Le Vieux Port

Le Vieux Port - dr

Le marché immobilier du premier arrondissement de Marseille se revivifie, après la baisse d’activité observée en 2008-2009. Bien que l’immobilier soit encore dans un équilibre précaire et en recherche de stabilité, Jean-Claude Pietzrak, responsable de l’agence Marseille-immobilier, n’hésite pas à qualifier le premier arrondissement de « marché en pleine ascension ».

Le premier arrondissement de la cité Phocéenne se relève de la contraction des prix enregistrée ces deux dernières années. Le dernier salon de l’immobilier, qui a eu lieu de 15 au 17 septembre, a sans doute contribué à la reprise. Mais si le marché est « en plein développement », selon Jean-Claude Pietzrak, « la crise de 2009 a tout de même été terrible », se souvient Amali Gharbi, responsable de l’agence CI2G. En outre, l’arrondissement reste « déphasé, avec des prix à la hausse et un nombre d'acheteurs qui, même avec des taux d’emprunt favorables, reste en décrue », explique pour sa part Patrick Bettenfeld, de chez Foncia Immobilier.

De gros écarts de prix

Le premier se caractérise par de gros écarts de prix au sein d’un même arrondissement. Beaucoup de biens sont à rénover, et « l’on pourra donc passer de 2 200 euros à 3 800 euros le mètre carré en fonction de leur rénovation ou non », indique M. Pietzrak. Par ailleurs, les prix sont souvent élevés de par la forte composante d’immobilier ancien, et la relative pénurie de biens neufs. Le critère géographique joue encore plus, et fait passer le coût du simple au double selon que l’on désire acheter dans le quartier des Noailles, à 1 500 euros ou celui des Réformés, qui peut monter à 3 000 euros le mètre carré. « Mais la moyenne des prix au mètre carré tourne autour de 2 100 euros », selon Mme Gharbi.

Du T1 au T4

La demande est très large, et porte sur toutes catégories de biens : alors que pour M. Pietzrak, les ventes se portent à merveille pour les appartements du T2 au T4, avec des délais de transactions d’une dizaine de jours, Mme Gharbi déclare que ce sont les « T2, petits T3, voire T1 qui font l’essentiel des transactions, privilégiés par les primo-accédants ». Un marché toutefois très rare dans cet arrondissement de Marseille, qui demeure en partie inaccessible à cette clientèle.

Un marché de secundo-accédants

Parmi les endroits les plus recherchés par une clientèle aisée, on trouve la proximité du port, qui connaît des prix prohibitifs. Ainsi, le responsable d’Immobilier-Marseille a-t-il récemment vendu un T3 sur le vieux port à 5 800 euros par mètre carré pour un bien qui en mesure 160. « Mais aussi la rue de Rome, le quartier de Longchamps - le quartier qui monte - ou La Canebière, qui possède un immobilier qui part très vite. Les prix peuvent monter à 1,5 voire 2 millions d’euros », précise le professionnel. On peut également citer la rue de la République, où ce dernier a effectué une transaction de 3 600 euros par mètre carré. Cette artère s’est ouverte au Scellier, et a subi des réaménagements qui ont permis d’édifier du neuf.

Léo Monégier