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Le gouvernement dément vouloir enterrer la loi Alur

Le ministère du Logement dément toute "remise en cause" du texte

Le ministère du Logement dément toute "remise en cause" du texte - dr

Les équipes de Sylvia Pinel démentent les informations d’Europe 1 sur un détricotage programmé de la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur). La ministre s’exprimera sur le sujet le 25 juin prochain.

Quelques heures après un premier démenti de Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, le ministère du Logement a assuré peu après 16h00 sur son compte Twitter qu’il n’y aurait « pas de remise en cause [du texte]. La priorité est de relancer la construction ».

La ministre du Logement, qui n’a pour l’instant fait aucun commentaire, « fera des annonces en ce sens le 25 juin », poursuit le tweet.

Une « nouvelle offensive »

L’article d’Europe 1, largement repris et commenté depuis ce matin, affirmait que le gouvernement profiterait de la rédaction des décrets d’application du texte de loi, actuellement en cours de préparation, pour vider le texte et « enterrer la loi Alur de Cécile Duflot ». L’ancienne ministre, qui a quitté ses fonctions au début du mois d’avril, n’avait pas tardé à réagir, voyant dans l’article en question une « nouvelle offensive contre l'encadrement des loyers » avec « une légèreté de patapouf ».

Voté fin mars au terme de neuf mois de débats houleux et au prix d’importantes modifications, le texte de loi prévoit tout à la fois une réforme de certaines règles d’urbanisme, l’encadrement des professions immobilières et la refonte des rapports bailleurs-locataires, via notamment un encadrement des loyers et la mise en place d’une garantie universelle des loyers (GUL). Deux mesures dont Europe 1 annonçait la suppression ce matin, indiquant que la première « ne devrait finalement être appliqué que dans la région parisienne à l’automne prochain » et la seconde serait « définitivement abandonnée ».

Selon l’AFP, Stéphane Le Foll, a rappelé ce matin à la sortie du Conseil des ministres qu’« il y a plus de 100 décrets sur la loi Alur […], cela nécessite un peu de temps » mais que « les priorités sont claires ».

Emmanuel Salbayre